Face à Toulouse dimanche, le Racing Club de Lens a concédé sa quatrième défaite consécutive en championnat. Encore une fois sans combattre. Sans montrer l'envie de s'en sortir ni l'esquisse d'une quelconque révolte. Jean-Guy Wallemme est-il toujours l'homme de la situation ? Malgré son vécu lensois et sa connaissance de la maison, certains commencent à en douter. Mais Gervais Martel continue de faire confiance à son entraîneur. Au moins pour l'instant. «Vous savez, Jean-Guy, il a joué 300 matchs sous le maillot sang et or. Il connaît les exigences du public. Si c'était quelqu'un qui débarquait en Artois, il pourrait se demander où il est tombé. Jean-Guy, lui, connaît tout ça. Notre rôle, au club, c'est d'aider l'entraîneur en chef. Cela n'est pas juste une méthode Coué. Ce n'est pas en coupant les têtes qu'on règle forcément les problèmes» , tente de se persuader le président du Racing.
Ramos croit revivre la saison de la descente
Aujourd'hui, le bateau lensois coule inexorablement et personne ne semble vraiment savoir comment le faire échapper à son destin. «J'espère que tout le monde, le staff, le club, le groupe, prendra conscience que si on ne fait pas les efforts ensemble, on n'y arrivera pas. Je ne vise personne. Une équipe, c'est un staff, des joueurs... Même si les joueurs ne jouent plus, il faut que le staff continue à nous pousser. Il faut que le public continue à nous pousser, affirme le latéral gauche Marco Ramos. J'ai été insulté et je ne l'accepte pas. On ne peut mettre en cause mon investissement. Il faut prendre conscience qu'on a une part de responsabilité. On ne va pas se mentir, on a l'impression de revivre la saison de la descente.» Descente, le mot est lâché. Le spectre de la saison 2007-08, soldée par une relégation en Ligue 2, plane avec de plus en plus d'insistance au-dessus de la tête des Sang et Or.
Pour Eric Chelle, qui souffre d'une fracture du nez, une seule solution : faire le dos rond et attendre que l'orage passe. Même l'arrivée d'un entraîneur de la trempe de José Mourinho sur le banc ne changerait pas grand-chose actuellement. «C'est au groupe de s'en sortir, souligne le capitaine lensois dans les colonnes de La Voix du Nord ce mardi. Vues les carences affichées ces derniers temps, on peut même nous mettre Lippi ou Mourinho que ça ne changerait rien.» Avec ou sans nouvel entraîneur, les Sang et Or doivent tout de même rapidement se remettre dans le sens de la marche. Gervais Martel n'ose même pas imaginer les dégâts que pourrait causer une nouvelle relégation à l'issue de la saison.