L'Olympique de Marseille compte déjà depuis la saison passée un attaquant absolument incontournable en la personne de Mamadou Niang. Mais l'international sénégalais n'est peut-être plus le seul dans ce registre. Pour Didier Deschamps, Brandao l'est tout autant. Le coach olympien s'en est expliqué vendredi au cours de son point de presse à la Commanderie. «Ce que fait Brandao pour l'équipe, indépendamment des occasions qu'il a pu rater, rend difficile voire impossible de s'en passer actuellement. Et c'était déjà le cas la saison passée» , a expliqué Didier Deschamps, interrogé sur… le faible temps de jeu de Fernando Morientes.
Il est vrai que le fort temps de jeu du Brésilien met en évidence les difficultés de la recrue estivale, toujours à court de forme après une saison quasi-blanche au FC Valence. «C'est un peu le même souci que pour Ben Arfa, Valbuena et Koné, a précisé le coach. 'Nando' est toujours à la recherche de meilleures sensations sur le plan athlétique. Après avoir joué plusieurs matches et le Real, il aurait du souffler mais il y avait deux blessés chez les attaquants. Je sais que ce n'est pas facile pour lui et que pour améliorer sa condition, il lui faut du temps de jeu.»
Des buts qui rapportent
Ce ne devrait donc pas être pour tout de suite, et l'Espagnol devrait encore se contenter de miettes à Lyon, dimanche pour le choc des Olympiques en clôture de la 13e journée. Et Brandao, espèrent les supporters marseillais, creuser encore l'écart au tableau des statistiques. Avec 4 buts en 9 matches de Ligue 1 cette saison, (dont ceux de la victoire face à Lille, au Mans et celui, récent, de l'égalisation contre Toulouse, soit cinq points) l'ancien du Shakhtar Donetsk a repris la saison 2009-2010 sur les mêmes bases que le demi-exercice précédent. Il avait alors trouvé la faille 7 fois en 16 rencontres de Championnat. Cet été, Brandao avait déploré qu'on le critique sur son manque d'élégance voire sa supposée brutalité. Le Brésilien n'est certes pas devenu un grand styliste, mais son enviable efficacité a su faire taire les râleurs. Tout en le rendant indispensable aux yeux de son entraîneur, alors qu'il avait été choisi par le prédécesseur de celui-ci.