Le sélectionneur de l'équipe nationale d'Argentine, Diego Maradona, traîne ses propos tenus après la victoire en Uruguay (0-1, le 13 octobre) comme un boulet. Deux jours après ses déclarations tapageuses, la Fédération internationale de football (Fifa) avait décidé d'ouvrir une procédure disciplinaire à son encontre. El Pibe de Oro sera entendu dimanche à Zurich par la Commission de discipline de l'instance internationale qui pourrait toutefois décider de remettre son jugement en délibéré ou demander un supplément d'information, relaie l'AFP. Pour mémoire, Maradona s'était emporté contre les journalistes après avoir acquis dans la douleur la qualification de l'Albiceleste pour le Mondial 2010.
D. Maradona – «je n'ai pas à m'excuser»
«A ceux qui n'ont pas cru en nous, je demande pardon aux dames, qu'ils me la sucent (sic) et continuent à me sucer» , avait-il osé. L'ancien numéro dix argentin risque gros : une suspension «pour un minimum de cinq matches» , une interdiction d'accès au stade et une amende d'au moins 13 000 euros, a prévenu la Fifa. «Selon l'article 58.a, quiconque porte atteinte à la dignité d'une autre personne par ses actes ou ses paroles doit être sanctionné» , avait indiqué le président de la Fifa, Joseph Blatter. La Fifa pourrait frapper fort. D'autant que Maradona a choisi d'assumer ses propos et de ne pas s'excuser.
«Je demande pardon aux dames, à ma mère, aux femmes argentines, aux femmes uruguayennes, aux femmes du monde entier. Mais à elles seules. Pas aux autres» , avait-il plaidé le lendemain de ses propos malheureux qui ont créé la polémique en Argentine et fait le tour du monde. «Je ne vais pas faire marche arrière. Je n'ai pas à m'excuser. J'ai juste voulu me défouler sur ceux qui avaient parlé et dit beaucoup de choses, rien de plus» , avait-il ajouté. L'Argentine ne jouera plus que des matchs amicaux d'ici le début de la Coupe du monde 2010. Si Maradona écopait de cinq matchs minimum de suspension, il devrait donc être privé de banc en Afrique du Sud.