Le miracle n'a pas eu lieu mardi soir à Santiago Bernabeu. Devant 80.000 fidèles consternés, le Real Madrid n'a pu obtenir mieux qu'une courte victoire (1-0) face à la modeste équipe de troisième division d'Alcorcon et quitte donc la Copa del Rey par la petite porte, suite à l'humiliation subie (0-4) au match aller. Ce n'est certes pas la première fois que les Merengue subissent un tel sort dans cette épreuve. Le club le plus titré du royaume avait déjà été éliminé l'an dernier à ce stade de la Coupe du roi par le Real Union, une équipe de deuxième division. Mais l'échec prend cette fois un relief particulier, étant donné que le président Florentino Perez, revenu aux affaires cet été, avait clamé son ambition de réussir cette saison le même triplé que le Barça l'an passé.
Il va donc falloir se concentrer sur les deux objectifs restants à la portée du Real, à savoir le titre en Liga et la Ligue des Champions. Mais que peut ce Real-là ? Alors qu'elle aurait été anecdotique en d'autres temps, l'élimination subie face à «Super Alcor» ne manque pas d'inquiéter. Car Manuel Pellegrini avait aligné une équipe de titulaires, avec Raul et Van Nistelrooy en pointe, épaulés par Gonzalo Higuain et Kaká.
«Lass» Diarra, seul épargné
Et pourtant les vraies de but furent rares, face une équipe bien regroupée et de plus en plus confiante au fil de la partie. Le but obtenu en fin de match grâce à l'ex-banni Van der Vaart ne fait que souligner ces lacunes dans l'animation et l'engagement. Seul joueur à la hauteur aux yeux des supporters, Lassana Diarra est sorti sous les sifflets de Bernabeu. Une manière pour le public de montrer son incompréhension face aux choix de Pellegrini.
Le technicien chilien, qui avait fait part de sa foi en son équipe avant la rencontre, a perdu mardi le crédit regagné grâce au nul à Milan en C1 (1-1) et à la victoire dans le derby madrilène (3-2). Pour sauver ce qui peut encore l'être et garder sa place, l'ancien coach de Villarreal devra assurer à Marseille et face au FC Zurich la qualification pour les huitièmes de finale de l'épreuve européenne, dans un groupe C très serré. Mais aussi maintenir l'écart d'un point qui le sépare du Barça, en tête de la Liga, afin que le clasico, programmé en terre catalane le 29 novembre, revête bien des allures de sommet. Tout cela très certainement sans Cristiano Ronaldo, toujours blessé…