le 12/11/2009 à 10h41

Dans l’enfer de Croke Park

L'équipe de France doit-elle avoir peur de Croke Park, investi par l'équipe irlandaise de football suite à la démolition de Lansdowne Road ? Les 80 000 supporters de l'Eire promettent l'enfer aux Bleus samedi. Mais ce contexte particulier pourrait au contraire stimuler leur orgueil et leur compétitivité.

Nom : Croke Park, capacité : 82 500 spectateurs, temps : humide et froid, signe particulier : temple du sport gaélique. Bienvenue à Croke Park ! L'équipe de France est promise à l'enfer samedi à Dublin lors du barrage aller pour la Coupe du monde 2010 contre l'Eire. Les Bleus doivent-ils s'inquiéter de l'ambiance qui les attend dans l'antre chargée d'histoire, de larmes et de sang de la sélection du Trèfle, réquisitionné par les équipes irlandaises de rugby et de football en raison de la démolition en 2005 du légendaire stade de Lansdowne Road, où le dernier match disputé avait été remporté par… les troupes de Raymond Domenech (0-1, but de Thierry Henry) ?

V. Clerc – «un contexte bénéfique»

Déjà passé par là avec succès, le trois-quarts aile du Stade toulousain et de l'équipe de France de rugby, Vincent Clerc, connaît bien le contexte particulier de Croke Park. Mais il estime que les Bleus sauront en tirer toute l'énergie nécessaire pour obtenir un résultat positif. «Le contexte va être bénéfique pour l'équipe de France qui va se resserrer dans cette atmosphère un peu particulière. Ce qui compte le plus, c'est quand même la ferveur du public irlandais, rugby ou football, c'est pareil. Avec aussi beaucoup de respect. C'est ce qui m'avait marqué car on sent le soutien du public pour son équipe mais on ne ressent pas d'hostilité» , a-t-il expliqué. Attention toutefois, car l'Eire n'a jamais perdu à Croke Park.

Parmi les Bleus les moins expérimentés, le gardien quel qu'il soit, Hugo Lloris ou Stève Mandanda, devrait toutefois en entendre des vertes et des pas mures derrière son but. Mais si le dernier rempart français aura une pression particulière sur les épaules, le onze tricolore dans son ensemble a pour sa part l'habitude des stades surchauffés voire hostiles : Evra, Gallas, Sagna, Diarra, Toulalan, Henry, Anelka… pour ne citer qu'eux sont rodés à ce genre d'accueils, un contexte qui devrait plutôt stimuler les compétiteurs qu'ils sont. Il vaudra mieux, car ils ne pourront pas, ou trop peu, compter sur le soutien de leurs propres supporters. La FFF vient en effet de renvoyer en Irlande un millier de billets invendus aux supporters français…

Par Nicolas Lagavardan, le 12/11/2009 à 10h41
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