Formulée ce vendredi matin par l'intermédiaire du Parisien, l'offre de services détonait par rapport aux us et coutumes du milieu du football : l'ancienne idole du Parc des Princes (1999-2002), Laurent Robert se proposait de reprendre du service gratuitement pour son ancien club. Le Réunionnais, qui entretient depuis quelques semaines sa condition physique avec la réserve parisienne, demandait simplement une petite gratification. «Aujourd'hui, les dirigeants et l'entraîneur savent que je suis là , j'en ai même parlé avec le président. Je suis prêt à jouer gratuitement et je ne demanderai qu'une prime si on termine dans les quatre premiers» , suggérait le gaucher dans les colonnes de notre confrère.
Le club parisien n'ayant jamais estimé judicieux de mettre le joueur à l'essai, un tel recrutement de Laurent Robert paraissait hautement improbable dès le départ. La réaction de l'entraîneur parisien, Antoine Kombouaré, en conférence de presse, a achevé de tuer dans l'oeuf cette piste surprenante. «Bien sur j'en ai entendu parler. Laurent Robert ne peut pas s'entrainer au Camp des Loges sans que je sois au courant. Je lui ai même donné mon accord pour qu'il s'entraine avec l'équipe réserve mais ce n'est pas la solution. On a un effectif suffisant pour que cela marche. J'écarte cette idée» , a clairement répondu Kombouaré.
Six clubs en quatre ans
A 34 ans, Laurent Robert devra donc chercher ailleurs un éventuel employeur. Ce ne sera pas simple, étant donné la tournure prise par sa carrière. Rentré en France l'an dernier après avoir rompu son contrat avec le club grec de Larissa, le joueur révélé à Montpellier a multiplié les escales, pas toujours glorieuses, depuis son départ de Newcastle, en 2005, évoluant successivement sous les couleurs de Porstmouth, Benfica, Levante, Derby County, Toronto (Major League Soccer) et donc Larissa. Il ne sera donc pas le sauveur du flanc gauche parisien, orphelin de Jérôme Rothen. Antoine Kombouaré, qui estime son effectif suffisamment doté, préfère pour l'instant invoquer la rage de vaincre.