La tension entourant le match d'appui entre l'Algérie et l'Egypte est encore montée d'un cran ce mardi, quand le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, a ouvertement accusé son homologue égyptien d'être responsable des violences et agressions survenues la semaine dernière en marge du match de qualification entre les deux équipes. «Il est à l'origine de tous les événements qui se sont produits, notamment notre agression barbare qui a fait que nous avions des blessés, qui a choqué nos joueurs et les a mis dans des conditions extrêmement défavorables» , a-t-il accusé depuis Khartoum (Soudan), lieu du match d'appui prévu mercredi soir et qualificatif pour la Coupe du monde 2010.
650 policiers à Marseille
«J'ai refusé de lui serrer la main cet après-midi (mardi) ici au palais» , a-t-il poursuivi au micro de RMC. Un match de football va-t-il dégrader les relations entre deux pays ? Nul ne sait pour l'instant jusqu'où ira la folie. Mais le cadre du sport est malheureusement largement franchi. L'affrontement entre supporters des deux équipes est-il encore évitable ? Se sentant victimes à juste titre, les Algériens tenteront-ils de se venger mercredi soir ? Les accusations de Raouraou à moins de 24 heures du match d'appui et son refus de saluer son homologue ne vont en tous cas pas dans le sens de l'apaisement.
Pour éviter le drame, 15 000 forces de l'ordre armées encadreront les supporters des deux équipes à Khartoum. Mais pas seulement. Les incidents étant remontés jusqu'à Marseille samedi, avec à la clé l'interpellation de six jeunes, pas moins de 650 policiers seront déployés dans la cité phocéenne pendant et après la rencontre ! «Les services locaux de sécurité publique seront appuyés par les forces des unités mobiles afin d'intervenir le plus rapidement possible» , a commenté la préfecture ce mardi. En espérant que cela suffira à contenir le match au terrain de football.