Tombé à la treizième place (un match en moins à jouer le 2 décembre à Boulogne) avec seize points, à dix points du leader auxerrois et sept du premier relégable, le Paris Saint-Germain est en retard sur son tableau de marche. Les hommes d'Antoine Kombouaré n'ont gagné qu'un de leurs huit derniers matchs de championnat. Mais étonnement, aucune crise ne semble poindre à l'horizon cette saison. Le club de la capitale serait-il devenu un club comme un autre, qui ne se suicide plus et suscite surtout l'indifférence ? «Il n'y a pas de crise à Paris. Depuis des années, j'en entends parler mais, franchement, ça ne nous atteint pas» , a expliqué l'attaquant Ludovic Giuly (33 ans, 10 matchs et 3 buts en Ligue 1 cette saison) au JDD.
Giuly veut «jouer les premiers rôles»
Les louanges tressées en début de saison sur la qualité de jeu étaient visiblement hâtives. Avec une seule victoire, trois nuls et quatre défaites depuis le 30 août après avoir pris dix points lors des quatre premières journées, le constat est accablant. Et la victoire acquise à Sochaux (1-4) ne saurait cacher la forêt. «On doit tous prendre nos responsabilités, moi le premier, et avancer ensemble» , a préconisé Giuly. «Je sens que le groupe est bon. Ceci dit, il faut arrêter de décréter qu'on peut faire des belles choses, on doit surtout le ressentir sur le terrain.»
A Marseille vendredi (1-0), les Parisiens sont passés complètement à travers. Le PSG a-t-il les moyens de ses ambitions ? «On veut jouer les premiers rôles et ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver. C'est aussi une question d'envie. Si on n'a pas envie, on perdra encore des matches comme celui de Marseille» , a prévenu Giuly. Le PSG n'étant pas le genre de club à s'éterniser dans le ventre-mou du championnat, une réaction est attendue au plus vite sous peine de sombrer vers les bas-fonds du classement et lutter une nouvelle fois pour son maintien. Les Parisiens sont à la croisée des chemins.