Le FC Barcelone et le Real Madrid ont rendez-vous dimanche, à 19 heures, au Camp Nou : affrontement entre les deux premiers du classement, ce sommet de la Liga sera aussi le premier Clasico de la carrière Karim Benzema (21 ans, 9 matches de Liga cette saison, 3 buts) sous les couleurs merengue. Car l'attaquant international tricolore devrait débuter cette rencontre, si l'on en croit la presse espagnole du jour. Selon le quotidien AS, l'ancien Lyonnais devrait être titularisé pour l'occasion. L'entraîneur chilien du Real, Manuel Pellegrini, tenterait à cette occasion un double coup de poker, puisque Raul mais aussi Gonzalo Higuain débuteraient sur le banc.
Une chance que Karim Benzema ne devra pas laisser passer : depuis le début de la saison, les statistiques donnent un net avantage à son concurrent argentin (1 but toutes les 112 minutes, toutes compétitions confondues, contre 1 but toutes les 244 minutes pour Benzema). En attendant d'avoir confirmation de sa titularisation, l'ex-meilleur buteur de Ligue 1 trépigne d'impatience. «Tout le monde attend ce match, a-t-il confié vendredi soir sur les ondes de RMC. J'en parle souvent avec Cristiano (Ronaldo). Ça va être un grand moment. L'envie de jouer va monter de jour en jour. Je ressens beaucoup de joie et d'envie de disputer ce grand match.»
Même pas peur
Karim Benzema ne ressent pas de pression. Ou du moins cache-t-il bien son jeu. «Depuis tout petit, j'ai envie de devenir footballeur professionnel et jouer au Real Madrid. Je n'ai pas de pression à avoir» , lâche-t-il. Même le niveau de jeu de son adversaire, qui évoluera devant son public survolté, ne paraît pas le troubler. «Le Barça, c'est un très beau jeu. Ils se connaissent par coeur. L'équipe n'a pas changé depuis la saison dernière. Ils ont gardé leur système. C'est ce qui fait leur force» , reconnaît certes le buteur. Mais pas question de gamberger avant le grand rendez-vous. «Il ne faut pas avoir peur de jouer contre eux. On ne peut pas se contenter d'uniquement défendre et de jouer en contre. Ça deviendrait très difficile. Parce que tant qu'ils n'ont pas mis trois ou quatre buts, ils ne te laissent pas repartir. Il faut jouer et ne pas avoir peur de prendre des risques» , conclut Benzema. Tout le peuple merengue croise les doigts pour qu'il en soit ainsi dimanche.