le 05/12/2009 à 16h49

La France s’y voit déjà

La France a le sourire après le tirage au sort de la Coupe du monde 2010. Mais avec l'étiquette de favori et le pays hôte dans leur groupe, les Bleus devront gérer nombreux paramètres pour se hisser en huitièmes de finale, comme l'hiver, l'altitude et l'excès de confiance... Les adversaires possibles en huitièmes et en quarts.

Les Bleus avaient la banane vendredi soir, après le tirage au sort de la phase de poules de la Coupe du monde 2010. Tombés dans le Groupe A en compagnie de l'Afrique du Sud, du Mexique et de l'Uruguay, les hommes de Raymond Domenech pouvaient difficilement espérer mieux. Mais si ce groupe est abordable sur le papier, la qualification dépendra en grande partie du niveau auquel les Tricolores parviendront à se hisser. A leur capacité aussi à s'adapter à leur nouvel environnement. Ce Mondial sera en effet le premier à se jouer dans l'hémisphère sud, donc en hiver. Des trois matchs des Bleus, deux se joueront en altitude, à Polokwane (1 300 mètres) et Mangaung/Bloemfontein (1 400 mètres).

Le pays hôte a toujours franchi le cap

Un élément à ne pas négliger lors de la préparation, d'autant que l'hôtel réservé aux Bleus se situe au niveau de la mer. La France affrontera donc l'Uruguay le 11 juin (jour d'ouverture) au Green Point Stadium du Cap (70 000 spectateurs), le Mexique le 17 au Peter Mokaba Stadium de Polokwane (45 000 spectateurs), puis l'Afrique du Sud le 22 au Free State Stadium de Mangaung/Bloemfontein (48 000 spectateurs). L'idéal serait évidemment d'assurer la qualification dès le deuxième match pour s'éviter un rendez-vous décisif contre le pays hôte qui aura sans doute besoin lui aussi d'un résultat pour atteindre les huitièmes de finale et qui bénéficiera d'un jour de récupération supplémentaire. Aucun pays organisateur de la Coupe du monde n'étant jamais passé à la trappe dès le premier tour, il faudra donc tenter de prendre six points contre l'Uruguay et le Mexique.

Pas si évident, au vu des caractéristiques de jeu de ces deux équipes et des dernières confrontations serrées avec les Bleus (Uruguay : 0-0 en 2002, 0-0 en 2008 à St-Denis ; Mexique : 1-0 en 2006 à St-Denis). Et encore moins facile si les Tricolores partent avec un sentiment excessif de supériorité lié à leur étiquette de favori. «Ces équipes n'ont rien à perdre contre nous. Et puis, en tant que favori, on a souvent été mauvais. 2008, il n'y a pas si longtemps, on était favori et on est rentré directement à la maison» , a rappelé Luis Fernandez «Là, l'équipe de France est dans un groupe où elle sera favorite. Elle se doit d'assumer. Il faudra un groupe sain. Il nous faudra aussi un bon chef d'orchestre bien synchronisé avec ses musiciens…Sinon, on passera à côté» , a averti l'ancien international français.

L'Argentine, l'Angleterre et l'Allemagne au tournant

La France avait battu l'Afrique du Sud au Vélodrome en 1998, les Bafana Bafana prendront-ils leur revanche au Free State Stadium ? «La tâche sera compliquée mais nous l'abordons avec fierté et sans peur. C'est un défi difficile qui nous attend» , a pour sa part réagi l'entraîneur sud-africain Carlos Alberto Parreira. Pour voir plus loin si les premiers matchs venaient à sourire aux Bleus, regardons la suite du calendrier de ce Mondial. En cas de qualification pour les huitièmes de finale, la France tombera contre une équipe du Groupe B, comprenant en particulier l'Argentine, le Nigéria et la Grèce. Puis en quarts, les Bleus rejoindront les rescapés des Groupes C et D, parmi lesquels l'Angleterre et l'Allemagne. Ne resteront plus ensuite qu'à défier les meilleures équipes de l'autre moitié du tableau, où se faufileront peut-être l'Espagne, le Brésil ou encore l'Italie…

Par Nicolas Lagavardan, le 05/12/2009 à 16h49
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