A plusieurs reprises ces dernières semaines, le président du Mans, Henri Legarda avait prononcé la phrase fatidique, celle par laquelle un dirigeant «renouvelle sa confiance» à un entraîneur en difficulté. Dans ces cas là , le technicien n'en a en général plus pour très longtemps. Paulo Duarte n'a pas fait exception à cette règle : le Portugais a été démis de ses fonctions mercredi. Le technicien portugais, par ailleurs sélectionneur du Burkina Faso, paie les résultats catastrophiques de l'équipe sarthoise, 19e de Ligue 1, qui reste sur une série de huit matches sans victoire (6 défaites 2 nuls). C'est son adjoint, Arnaud Cormier, déjà appelé à effectuer l'intérim de Daniel Jeandupeux l'an passé, qui prend les rênes. Il sera assisté de Laurent Peyrelade, jusqu'alors chargé des 17 ans.
Arrivé cet été au Mans avec une réputation de disciple de José Mourinho, Duarte (40 ans) en aura davantage eu l'allure que les résultats. Il devient le premier entraîneur de Ligue 1 remercié de l'exercice en cours, l'intersaison ayant été cette année, une fois n'est pas coutume, plus agitée que la saison proprement dite.
Le choix des Etalons
Son limogeage repose aussi et surtout le problème des entraîneurs à double casquette. A chaque rassemblement international, le Portugais laissait ses joueurs de club pour retrouver Moumouni Dagano et les internationaux burkinabés. Cette situation n'est d'ailleurs pas étrangère à la décision des dirigeants manceaux. Selon L'Equipe, le président Legarda aurait demandé à son coach de renoncer à accompagner les Etalons à la CAN (10-31 janvier 2010), chose refusée par l'entraîneur. «Nous ne pouvons pas, dans notre position, nous passer de la présence et de l'énergie de l'entraîneur principal du MUC72 sur un mois entier, d'autant plus en janvier, un mois capital pour la saison» , précise un communiqué du club, qui parle de décision prise «d'un commun accord» avec son désormais ex-entraîneur. Ce dernier va pouvoir se concentrer sur la préparation de la CAN. La tâche sera rude puisque le Burkina Faso affrontera la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo dans le groupe B, présenté comme le fameux «groupe de la mort» .