le 14/12/2009 à 19h50

Aulas attend une réaction

La situation de l'Olympique Lyonnais est préoccupante, mais pas encore désespérée : c'est en substance ce qu'a dit Jean-Michel Aulas à ses joueurs, lundi, avant de s'expliquer devant la presse. Retour sur une réunion de crise qui ne veut pas dire son nom.

Aux grands maux, les grands remèdes : face à l'enchaînement de contre-performances de son équipe, 9e de Ligue 1 à 8 points du leader, le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, a décidé de rencontrer ses joueurs, lundi après-midi avant l'entrainement, à Tola Vologe. Le dirigeant rhodanien s'en est expliqué devant la presse. «C'était une réunion de famille. C'est normal quand ils se passent des choses différentes de ce que l'on avait prévues, a indiqué "JMA" . Mon analyse est empreinte de mon expérience et de sérénité. J'ai donc fait un bilan aux joueurs en parlant d'une situation en deçà des objectifs prévus à cette époque de la saison, tout en rappelant que si ces performances sont en deçà, il n'en reste pas moins vrai que la saison n'est pas terminée et qu'il reste la capacité à démontrer que tout est possible.»

Soucieux de dédramatiser, Jean-Michel Aulas ne nie toutefois pas être préoccupé. Si la communication de crise ne se réduit pas, par conséquent, Ã  la bonne vieille méthode Coué, le boss de l'OL veut s'en sortir avec les hommes en place, même si un renfort au mercato n'est pas exclu. «Les joueurs seront les mêmes, l'entraineur sera le même cette saison et pour les saisons à venir. Il faut se remettre en cause avec humilité. Regarder le positif et le négatif et faire que la balance penche vers le positif. Moi, je gère un groupe d'hommes. Et l'expérience du management me montre que l'on obtient des choses d'un groupe en fédérant» , a-t-il plaidé.

Le précédent de 2003-2004

Relativisant la défaite subie dimanche face à Bordeaux (0-1), meilleure équipe affrontée cette saison à ses yeux, le patron des septuples champions de France réagit vivement aux demandes de démission montées des tribunes. «Certains supporters n'ont pas été complètement responsables. De réclamer la démission de l'entraineur, je ne trouve pas cela bien. Je ne participe pas à ce genre de jeux du cirque qui n'apportent pas de solutions aux problèmes à traiter» , a temporisé Aulas.

Et de jouer la carte du recul historique. Après tout, l'OL n'a pas gagné tous ses titres en menant le Championnat d'un bout à l'autre. «C'est à la fin du bal que l'on paye les musiciens, a rappelé Jean-Michel Aulas. Souvenons-nous de la saison dernière à la même époque quand nous avions 8 points d'avance sur Bordeaux. Souvenons-nous encore de 2003-2004 quand nous avions 11 points de retard sur Monaco. Le championnat n'est pas joué. J'ai confiance dans le groupe.» Mais la patience de Jean-Michel Aulas n'en aura pas moins certaines limites. «Il fallait créer un esprit de révolte qui doit être visible dès mercredi face à Boulogne» , a prévenu le patron de l'Olympique Lyonnais. Claude Puel et ses hommes savent donc qu'une nouvelle contre-performance dans deux jours déclencherait une réaction présidentielle moins mesurée…

Par Patrick Juillard, le 14/12/2009 à 19h50
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