Le jeune attaquant de l'Olympique de Marseille, Jordan Ayew (18 ans), a réussi son baptême du feu mercredi soir, lors de la 11e journée de Ligue 1. Le fils d'Abedi Pelé et frère d'André Ayew s'est illustré en marquant le but de l'égalisation à Lorient (1-2), quelques minutes seulement après son entrée en jeu. «C'est un rêve qui se réalise. Le coach m'avait mis en confiance avant le match. Il m'avait dit de jouer comme à l'entrainement. J'ai fait ce qu'il m'a dit de faire. Je suis rentré sans pression. Mon frère et mon père m'ont beaucoup aidé en parlant aussi avant le match. Les autres joueurs m'ont aussi mis à l'aise» , a commenté Jordan après la rencontre.
D. Deschamps - «ne le portez pas aux nues»
«Gaby (Heinze), Lucho et surtout Baky (Koné), qui m'a fait la passe, m'ont tous mis dans les bonnes dispositions. C'est une grande soirée pour moi. C'est une grande soirée aussi pour ma famille et pour le centre de formation de l'OM qui m'a formé» , a ajouté le natif de Marseille. Ancienne gloire du club (passeur décisif contre le Milan AC en 1993), son père n'a pas manqué de saluer la performance de son fils. «Il m'a dit qu'il allait mourir tellement il était heureux. C'est génial ! J'ai eu Jordan quand il était dans le bus. Je lui ai dit de ne pas prendre la grosse tête, de travailler, d'écouter le coach» , a confié Pelé à L'Equipe.
«Il m'a dit que Didier (Deschamps) lui avait parlé aussi après le match, lui avait donné des conseils. Il l'a prévenu de garder les pieds sur terre, de ne pas s'enflammer» , a-t-il ajouté. L'entraîneur marseillais était bien entendu lui aussi ravi de la rentrée de son petit protégé, il en a profité pour demander à la presse de ne pas s'emballer à son sujet. «J'avais joué avec le papa, maintenant je suis l'entraîneur du fiston. C'est bien pour lui. Il vient de temps en temps avec les pros. Maintenant, ne le portez pas aux nues non plus» , a prié Deschamps. «Il a 18 ans. Il a des qualités mais il a encore beaucoup de travail à accomplir. C'est une récompense pour Abedi d'avoir deux fils footballeurs» , en la personne de Jordan et d'André (prêté à Arles). Iront-ils aussi haut que leur père ?