le 21/12/2009 à 17h59

Comment la France comblera son retard

A quelques exceptions près, les clubs français ont toujours été moins performants que leurs voisins anglais, espagnol et italien. Mais le football hexagonal est sur la bonne voie. Jean-Michel Aulas et Laurent Blanc ont donné la marche à suivre pour franchir un nouveau palier.

Les clubs français sont globalement sur la pente ascendante depuis deux ans. Si le PSG est loin d'honorer son statut et si Lyon est sur le déclin depuis un an, Bordeaux et Marseille jouent désormais la Ligue des Champions chaque saison et disposent ainsi d'un surplus de ressources et d'expérience qui s'ajoute à l'augmentation constante des droits TV, principal revenu des grands clubs. De plus, Lille et Rennes se sont structurés doucement mais surement et frapperont bientôt à la porte des grands. Pour autant, la marge de progression demeure importante ce qui laisse présager un avenir ensoleillé. Même le champion bordelais, qui semble pourtant tirer au maximum de ses possibilités, peut encore progresser, de l'avis même de Laurent Blanc. «Il y a un groupe intéressant qui n'a pas atteint son apogée à mon sens. Il y a de jeunes joueurs en devenir, un club qui est de plus en plus ambitieux. On a un peu plus de moyens chaque année en faisant la Ligue des champions» , a-t-il jugé après la victoire contre Lorient (4-1).

Stades et régulation au programme

Mais si l'aspect sportif est bien entendu primordial, il faudra aussi consentir des investissements onéreux pour améliorer les structures et infrastructures, sans quoi Bordeaux comme les autres grands clubs français, ne pourront pas combler leur retard de budget sur les cadors européens. Sujet numéro un : la construction de nouveaux stades, générateur de ressources. «Si on ne profite pas des résultats de Bordeaux depuis deux ans et demi en faisant un nouveau stade, une nouvelle enceinte, une nouvelle structure qui permette d'avoir de nouvelles ressources financières, c'est une énorme aberration. Je sais que cela va faire grincer quelques dents parce que dans cette période morose, on dit qu'il y a d'autres priorités. Je dis que dans mon domaine, le sport, le football, ce sont des occasions à ne pas manquer» , a plaidé Blanc.

La validation de la candidature de la France à l'organisation de l'Euro 2016 permettrait d'accélérer le mouvement dans tout l'Hexagone. Le président de l'OL Jean-Michel Aulas le souhaite ardemment. Il estime aussi que la progression des clubs français passera par la loi. «Il y a globalement un manque de contrôle des charges dans le football. On pourrait, par exemple interdire le transfert d'un joueur pendant trois ans après la signature d'un contrat. Il faut aussi limiter à 25 le nombre de joueurs sous contrat dans un club» , a-t-il milité dans les colonnes du quotidien économique Les Echos. Et si par la voix du vertueux président français de l'UEFA, Michel Platini, la règle s'étendait à l'Europe entière, l'écart entre la France et ses voisins les plus puissants pourrait encore se réduire.

Par Nicolas Lagavardan, le 21/12/2009 à 17h59
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