Guy Chambily était persuadé que le Conseil fédéral allait voter l'éviction de Raymond Domenech lors de sa dernière réunion, vendredi. Il n'en a rien été. Le doyen de l'instance s'est complètement fourvoyé sur ce coup. A six mois de la Coupe du monde, le sélectionneur national ne sera pas démis de ses fonctions. En revanche, il pourrait bien être placé sous tutelle comme l'avait notamment évoqué le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas il y a quelques jours. Car aujourd'hui, le monde professionnel souhaite encadrer Domenech. France Football rapporte en effet qu'une réunion, à laquelle ont pris part le président de la LFP Frédéric Thiriez, le président du Havre et de l'UCPF Jean-Pierre Louvel, le président de Nancy Jacques Rousselot et Aulas, s'est tenue à Paris le 17 décembre dernier pour aborder le sujet.
Encore au Conseil fédéral de décider
Il serait donc question aujourd'hui d'adjoindre au sélectionneur national un manager général et un directeur sportif, qui pourraient être respectivement le président du Racing Club de Lens Gervais Martel et le Directeur technique national Gérard Houllier. Louvel confirme la volonté actuelle des acteurs du football professionnel français de remettre l'équipe de France et son sélectionneur sur le "droit chemin" . «A six mois de la Coupe du monde, il ne serait pas raisonnable de se séparer du sélectionneur. Nous n'avons donc pas la volonté de renverser qui que ce soit ou d'imposer un diktat. Mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Il faut envisager toutes les solutions pour que l'équipe de France suscite à nouveau l'engouement. Ne rien faire serait un manquement à nos responsabilités» , souligne le président de l'UCPF dans les colonnes de L'Equipe.
De son côté, Jean-Pierre Escalettes semble être ouvert à toute proposition, sauf celle réclamant le départ de Domenech bien entendu. Le président de la Fédération française de football attend du Club France des idées pour redorer le blason des Bleus auprès du public français. «Ils ont des propositions à faire, qu'ils les fassent. Moi aussi j'en ai à formuler» , s'est exprimé Escalettes. La prochaine réunion du Conseil fédéral devrait examiner tout cela. A moins que l'instance dirigeante décide une nouvelle fois… de ne rien changer.