le 24/12/2009 à 11h49

Ça sent le sapin pour Puel

Claude Puel sera-t-il toujours l'entraîneur de l'OL à la reprise ? Jean-Michel Aulas continue de croire que l'ancien technicien lillois n'est pas responsable des mauvais résultats de son équipe. Mais le président lyonnais promet aussi d'analyser la situation et de trouver des solutions durant la trêve…

Et une désillusion de plus pour l'Olympique Lyonnais… Le club rhodanien a terminé l'année sur une très mauvaise note en s'inclinant sur sa pelouse 2-1 face à Montpellier mercredi soir, lors de la 19e journée de Ligue 1. Malgré cette défaite, Jean-Michel Aulas n'accablait pas ses joueurs après la rencontre. «C'est effectivement un non match. Malgré les qualités de cette équipe de Montpellier très supérieure à l'OL lors de cette rencontre. Les joueurs avaient dit vouloir être présents mais ils n'ont pas été capables de se surpasser. Ils ont fait tout ce qu'ils ont pu mais la lassitude physique entraîne une lassitude mentale. Montpellier avait bénéficié d'un jour de récupération supplémentaire par rapport à nous. Ce qui fait de la peine, c'est que nous n'avons pas pu réagir après le deuxième but de Montpellier et que tout de suite après l'égalisation, il y a eu cette erreur de marquage absolument incroyable. C'est un peu à l'image de ces derniers matchs ratés» , a réagi le président du club rhodanien.

S'il a épargné ses troupes, Aulas n'a pas cherché à accabler non plus son entraîneur : «La question n'est pas que je le conforte ou pas. Si je le conforte, on va dire que je le mets en danger et si je ne le conforte pas, on dira que j'ai changé d'avis. Claude est comme moi. Il fait le maximum. Il prend ses responsabilités en cherchant des solutions. Nous avons quinze jours pour réfléchir et bien analyser. Les dirigeants sont là pour prendre les décisions les plus lourdes et avec sang froid. Ce n'est pas en insultant entraîneur et président que l'on résout les problèmes. Si c'était un problème d'entraîneur, j'aurais assumé ma responsabilité. Aujourd'hui, c'est un problème de qualité physique des joueurs qui rejaillit sur les matchs. Il n'y a pas cet enthousiasme qui permet de relancer la mécanique. Claude Puel est fragilisé dans les journaux mais pas au sein du club. S'il suffit aussi de changer le médecin et le préparateur physique, imaginez bien que nous le ferions. La solution est plus difficile à trouver» , a expliqué le dirigeant lyonnais.

Un discours qui ne passe plus

De son côté, Claude Puel semblait accuser le coup après ce nouveau couac : «Cette défaite avant la trêve et de partir en vacances fait mal évidemment. Ce sont des choses difficiles à accepter. Il faudra évacuer tout cela. On avait dit que décembre serait particulièrement important et qu'il pourrait rendre bien. C'est tout le contraire. Je ne l'accepte pas et les joueurs non plus.» L'entraîneur lyonnais a oublié de préciser que les supporters des Gones n'acceptaient pas non plus cette nouvelle défaite, la cinquième de la saison déjà, la troisième à domicile. Des «Puel, démission !» sont une nouvelle fois descendus des travées de Gerland mercredi soir. Pour le public lyonnais, Puel n'est plus l'homme de la situation.

6e à la trêve, relégué à 13 longueurs déjà du leader bordelais, à trois points des places qualificatives pour la Ligue des Champions, l'OL a raté son début de saison. Le club rhodanien s'est certes qualifié pour les huitièmes de finale de la C1, mais en terminant 2e de sa poule, il a hérité du Real Madrid. Autant dire que l'aventure sur la scène européenne a de fortes chances de s'achever dès le mois de février. Le discours de l'entraîneur lyonnais ne passe plus. Quand Aulas évoque une lassitude mentale, il ne se trompe pas. Puel sera-t-il toujours l'entraîneur de l'OL après la trêve ? Son président le soutient toujours à l'heure actuelle. Mais il promet aussi d'analyser la situation durant les jours qui viennent et de trouver des solutions pour redresser la barre. JMA s'apercevra peut-être alors que le ressort entre l'entraîneur et les joueurs est bel et bien cassé…

Par Pierre-Damien Lacourte, le 24/12/2009 à 11h49
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