le 04/01/2010 à 21h21

Le "oui, mais" de Blanc aux Bleus

Laurent Blanc a évoqué la succession de Raymond Domenech ce lundi. S'il reconnaît être attiré par le poste de sélectionneur, l'entraîneur des Girondins de Bordeaux tempère les enthousiasmes et insiste sur le bail qui le lie à son actuel employeur. Décryptage.

Ce dossier n'a rien à voir avec le mercato, mais le feuilleton auquel il donne lieu l'en rapproche étrangement. Ce dossier, c'est celui de la succession annoncée de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France de football. Pressenti pour reprendre le poste tant convoité après la Coupe du monde en Afrique du Sud l'été prochain, l'entraîneur des Girondins de Bordeaux, Laurent Blanc, est à nouveau revenu lundi sur ses intentions en la matière. Interrogé par Europe 1, le technicien ne s'est pas gêné pour brouiller les pistes. «Ca me plairait (d'entraîner l'équipe de France)» , a d'abord reconnu le "Président" sur les ondes d'Europe 1, avant de mettre un bémol à cet enthousiasme.

Sous contrat jusqu'en 2011

«Si on me le propose, j'y réfléchirai bien sûr. L'équipe de France, ça peut se refuser, bien sûr, contractuellement, je ne suis pas libre, ça peut encore plus facilement se refuser quand on n'est pas libre, n'oublions pas qu'il y a un employeur et le club» , a ajouté Blanc. Et de préciser sa pensée : «Dans mon plan à moi, mon avenir, il n'y a pas d'urgence, je suis lié contractuellement aux Girondins pendant deux ans» . Le temps joue pour moi, semble ainsi dire le favori de la Fédération française de football, dont le bail actuel avec les champions de France s'achève le 30 juin 2011.

Alors, l'affaire doit-elle être classée, et la «3F» rechercher une autre cible ? C'est loin d'être évident. S'il s'affirme «très heureux» pour l'heure aux Girondins, Laurent Blanc sait que rien ne dure éternellement en football. «Si je juge que le groupe ou moi-même, on a tout donné et on ne peut pas donner plus ou aller plus haut, à ce moment je ne ferai pas comme certains, je ne cours pas après l'année de contrat» , a prévenu le champion du monde 98, qui n'exclut donc pas un départ anticipé. Mais songe-t-il avant tout aux Bleus ou à d'éventuelles propositions de très grosses cylindrées étrangères, auxquelles il ne serait certainement pas insensible non plus ? Laurent Blanc n'a pas souhaité en dire plus pour l'instant. Le dossier de la succession de Raymond Domenech n'a pas fini de déchaîner les spéculations.

Par Patrick Juillard, le 04/01/2010 à 21h21
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