le 08/01/2010 à 09h07

Et pour 2010, Aulas voudrait…

Jean-Michel Aulas a adressé ses voeux pour 2010. Le président de l'Olympique Lyonnais a profité de ce rendez-vous traditionnel pour passer en revue les objectifs de son club pour l'année à venir. Si le dirigeant reste ambitieux, il n'esquive pas pour autant les sujets qui fâchent. Propos choisis.

C'est par l'intermédiaire d'un message mis en ligne sur le site officiel de son club que le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, a adressé ses voeux pour l'année 2010. Le dirigeant rhodanien a commencé par un bilan des douze mois écoulés. «C'est une année que la plupart des clubs auraient aimé connaître, estime JMA. C'est en la comparant à ce que l'on avait fait auparavant, qui était exceptionnel, que l'année 2009 est apparue en demi-teinte. Cela faisait près de 10 ans que l'on n'avait plus connu d'année sans trophée… Lorsque l'on se retrouve au niveau des meilleurs mais sans être le meilleur, il y a un petit goût amer.» Pour Jean-Michel Aulas, l'amertume ne doit pas engendrer la rancoeur. Témoin ce message adressé aux siffleurs de Gerland. «Quand les supporters expriment leur déception, j'ai envie de leur dire : pas à domicile contre nos joueurs, parce que c'est donner une double chance à nos adversaires.»

La page 2009 tournée, le boss de l'OL regarde vers l'avant. A l'en croire, le stage de mi-saison, en Tunisie, a permis au groupe de se régénérer. «On s'est tous remis en cause avec des débats, des réflexions, des interrogations, sans non plus se tirer des balles dans le pied, a assuré Aulas. On était inquiets et malheureux, il fallait faire prendre conscience à tout le monde que certaines choses devaient changer. En Tunisie, les joueurs se sont exprimés sur un certain nombre de choses que nous n'avions jusqu'alors pas abordées. Je suis persuadé que, grâce à cela, nous allons pouvoir repartir sur de bonnes bases.»

Le Real en point de mire

Pour quels objectifs ? Aulas a beau rimer richement avec audace, le président lyonnais n'ose parler du titre de champion de France. «Si on se dit que gagner le titre doit être une priorité, on va soit faire rire, soit s'attirer de la désobligeance, reconnaît-il. Il faut donc, dans un premier temps, chercher à se qualifier pour la Champions League, car c'est indispensable.» Quant au sort, qui a désigné le Real Madrid comme adversaire en huitièmes de finale de l'épreuve reine, le patron des Gones y voit paradoxalement un allié. «Si j'étais prétentieux, je dirais que le trophée qui me fait rêver, c'est la Champions League. Il faut avoir l'envie de se surpasser... On va avoir avec le Real Madrid un point de passage considérable. Il faut se dire que si on venait à les éliminer, cela pourrait être la bonne année pour l'OL» , estime Aulas.

Dans l'immédiat, le dossier le plus urgent est celui du mercato. Si le cas Patrick Vieira est réglé, sans regret, Aulas se consolant avec le prochain retour de Jérémy Toulalan, le mercato garde des vertus aux yeux du boss rhodanien. Notamment celle de favoriser l'émulation entre les joueurs. «Il faut permettre aux joueurs de se lâcher, de sortir de leur coquille mais la concurrence peut parfois être un élément de compétitivité : le mercato doit servir à cela, déclare JMA. Celui-ci va débuter par le retour des blessés. Si on a la possibilité de trouver à certains postes des joueurs internationaux, on essaiera de le faire, même si c'est très difficile. Si on ne trouve pas, on en restera là mais ce ne sera pas par dépit mais parce que nous n'aurons pas trouvé la pointure que nous souhaitons. On cherche au moins un joueur, peut-être deux, mais il n'y a pas d'obligation.» Et voilà comment, en bon manager, Jean-Michel Aulas a mis un coup de pression à ses joueurs actuels.

Par Patrick Juillard, le 08/01/2010 à 09h07
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