A chacun sa ligne de conduite. Alors que certains entraîneurs n'aiment pas parler des «faits de jeu» , qu'ils soient positifs ou négatifs, d'autres n'hésitent pas à expliquer des défaites par la qualité de l'arbitrage. Dimanche soir à Louis II, l'élimination (2-1) de la Coupe de France face à Monaco avait un gout amer pour l'Olympique Lyonnais, rejoint au score en début de seconde période sur un penalty imaginaire accordé par Philippe Malige à Nenê, tombé tout seul devant Sidney Govou. «Ce penalty nous fait mal car je pense qu'il n'y a pas grand chose. Il simule bien… On va dire que ça fait partie du jeu mais bon ce n'est quand même pas normal d'en arriver là » , a jugé le gardien Hugo Lloris.
J.-M. Aulas – «ça devient injouable»
Dans les pas du portier lyonnais, le président Jean-Michel Aulas a enlevé ses gants pour dire ses quatre vérités sur l'arbitrage. «L'équipe monégasque a été truqueuse. Si les arbitres se laissent avoir par les plongeons permanents des Monégasques, ça devient injouable. Ce qui est grave c'est quand on voit, en première mi-temps, les assassinats sur Aly Cissokho qui sont non sanctionnés. On a eu un arbitrage qui n'était pas dans l'esprit donc je trouve que la victoire de Monaco est usurpée» , a-t-il asséné via le site officiel du club avant d'insinuer que l'arbitre aurait pu le faire exprès.
«Je ne sais pas quelles sont les motivations de ce mauvais arbitrage mais ceci étant il nous coûte un match» , a-t-il estimé, dédouanant ainsi ses joueurs de la défaite. «Il faut dire quand il y a de bons arbitrages mais ce soir c'était une parodie de gestion d'actes défensifs. Lovren prend un carton sur sa première faute alors que juste avant, Perez et Néné font deux tacles par derrière. C'est invraisemblable» , a conclu Aulas. Battus pour la première fois en 2010, les Lyonnais ont toujours la Coupe de la Ligue pour se consoler. Les coéquipiers de Lloris iront à Lorient mercredi pour disputer les quarts de finale.