Depuis le début de l'année 2010, l'Olympique de Marseille reste sur quatre victoires et un nul en cinq rencontres. Le club phocéen semble avoir enfin trouvé son équilibre. Un équilibre que Didier Deschamps juge toutefois encore précaire. «Ça reste fragile. On a battu Lille mercredi (2-1 en quart de finale de Coupe de la Ligue, ndlr) mais je ne veux pas être aveuglé. Si ça se passe mal à Montpellier (samedi lors de la 22e journée de Ligue 1, ndlr), tout sera oublié» , estime l'entraîneur olympien dans les colonnes de L'Equipe ce vendredi. Il est vrai qu'en cas de défaite à la Mosson ce week-end, le titre s'envolerait certainement définitivement et le podium serait lui aussi sérieusement compromis.
Deschamps fait taire les critiques
Car si l'OM continue de prétendre vouloir aller au bout de chaque compétition, l'objectif prioritaire reste bien sûr une nouvelle qualification pour la Ligue des Champions en fin de saison. L'avenir de Deschamps sur la Canebière se joue-t-il là -dessus ? «Je fais en sorte de travailler avec José Anigo (le directeur sportif de l'OM) pour le bien du club, affirme le champion du monde 98. Je ne me pose pas la question de savoir si je serai toujours Marseillais la saison prochaine. Je pense seulement à atteindre les objectifs. Chaque jour qui passe me rapproche du jour de mon départ. C'est la vie d'un entraîneur. Je dépends de ce que font les joueurs. C'est comme ça.» S'il reste vague sur son avenir, Deschamps commence en revanche sérieusement à s'agacer de voir son parcours comparé à celui de son prédécesseur, Eric Gerets. «C'est devenu un jeu» , peste l'entraîneur marseillais.
Pour atteindre ses objectifs, Deschamps aurait aimé le renfort d'un ou deux joueurs cet hiver. Mais l'ancien technicien monégasque devra se contenter d'Hatem Ben Arfa et de Mathieu Valbuena, qui resteront au club jusqu'à la fin de la saison après avoir été longtemps sur le départ. Les deux joueurs sont pour beaucoup dans la bonne forme actuelle de l'OM. D'où les critiques de certains supporters olympiens à l'encontre de Deschamps pour ne pas leur avoir fait confiance avant. Mais l'entraîneur marseillais n'a pas tout oublié. «Hatem a dit mercredi qu'il s'était rendu compte qu'il devait penser au foot à 100%. Il dit ça maintenant. Il y a eu pas mal de choses avant, pourtant. C'est peut-être un lapsus révélateur. Les joueurs ont accès à beaucoup de choses mais la priorité dans leur vie, ça doit être le football. Ils font le plus beau métier du monde» , rappelle Deschamps. Il est vrai que le technicien marseillais aurait lui aussi préféré compter dans ses rangs un Ben Arfa aussi motivé que maintenant dès le début de saison…