Mamadou Sakho n'est pas près d'oublier cette 22e journée de Ligue 1 et ce déplacement à Gerland. Alors que son équipe menait 1-0 à Lyon, le jeune défenseur parisien a commis l'irréparable à une demi-heure du coup de sifflet final sur Bafetimbi Gomis et a logiquement quitté prématurément la pelouse. A dix, au plus fort de la tempête adverse, ses partenaires n'ont pas su résister et ont fini par s'incliner 2-1. Certes, l'international Espoirs n'est pas le premier ni ne sera le dernier à écoper d'un carton rouge au cours d'une rencontre, mais après le but inscrit contre son camp à Guingamp en huitième de finale de la Coupe de la Ligue, cela commence à coûter cher au PSG.
«Tout cela va me servir»
Sakho a bien conscience de ne pas être au niveau actuellement mais se défend en revanche d'être trop facile sur le terrain. «Je n'ai que 19 ans, c'est une fausse impression, assure le jeune défenseur dans les colonnes du Parisien ce mardi. En même temps, l'âge n'est pas une excuse : j'ai un poste à responsabilité dans un grand club. C'est un statut que je dois tenir. Je n'ai pas le choix.» S'il semble accuser un peu le coup après ce nouvel épisode délicat à gérer dans une jeune carrière, Sakho assure avoir la force de rebondir et de prouver à tous qu'il a la carrure pour jouer au PSG.
«Bien sûr, ce n'est que du foot, mais je passe vraiment un mois très difficile. Je suis gêné par rapport aux supporters et au coach qui me fait toujours confiance. Mais tout cela va me servir, estime l'international Espoirs. J'ai eu beaucoup de mal à m'endormir. C'est normal après une erreur comme celle-là . Le plus dur, c'est que c'est le premier carton rouge de ma carrière. Et cela ne se digère pas vite.» Mais le défenseur parisien a «la rage comme ce n'est pas possible» . Sakho doit maintenant prouver qu'il est également fort mentalement pour évacuer rapidement cette frustration et retrouver l'image qu'on avait de lui à ses débuts : celle d'un possible futur grand de l'équipe de France. Celle aussi qui faisait de lui l'un des joueurs les plus prometteurs de sa génération selon le manager d'Arsenal, Arsène Wenger.