Le mois dernier, Jean-Pierre Escalettes avait sorti quatre noms de son chapeau, comme autant de candidats possibles à la succession de Raymond Domenech à la tête des Bleus à l'issue de la Coupe du monde 2010. Désireux d'annoncer l'identité de l'heureux élu avant le début de la compétition, le président de la FFF aurait en fait déjà obtenu un accord de principe de la part de Laurent Blanc, selon le quotidien Le Parisien. Une annonce qui ressemble fort à celle du 10 Sport parue la semaine dernière. Toutefois, quel intérêt l'entraîneur des Girondins aurait-il eu à se décider si tôt, sachant qu'il est favori pour le poste et que les résultats et possibles titres à venir avec Bordeaux pourraient lui ouvrir les portes des plus grands clubs ?
Escalettes dément formellement
Au-delà de l'accord de principe (s'il existe vraiment !), les détails resteraient toutefois à finaliser. Et en particulier les détails financiers. Selon Le Parisien toujours, le futur équipementier de l'équipe de France, Nike, négocierait actuellement avec l'entraîneur des Girondins pour le sponsoriser personnellement. La marque américaine pourrait ensuite aider la FFF à assurer les exigences financières de Blanc et permettre de boucler ce volet important du dossier. A noter, l'ancien défenseur international français perçoit 150 000 euros brut mensuels à Bordeaux alors que le poste de sélectionneur rapporte 50 000 euros. Un rôle de manager dans un grand club européen lui offrirait nettement plus. Blanc a par ailleurs toujours prôné un plan de carrière en trois étapes : Bordeaux, un grand club européen, puis l'équipe de France.
De son côté, le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes a formellement démenti avoir rencontré Blanc et obtenu de sa part un accord de principe. «C'est tout à fait faux. C'est ridicule. Evidemment que je démens complètement. Je serais le premier au courant. On n'en est pas à parler d'un éventuel sélectionneur» , a-t-il rétorqué au micro de RMC. «Absolument rien ne justifie ce genre de nouvelles, si ce n'est de l'intoxication. Ça me parait aberrant. Je me demande ce qu'on cherche à travers ce genre d'information» , s'est-interrogé Escalettes. Toutefois, si Blanc a réellement donné son accord, il est probable que le président de la Fédé aurait tenu le même discours, afin de laisser le soin au principal intéressé et à son actuel employeur de préparer sa sortie de Bordeaux…