Marc Planus (27 ans, 18 titularisations et 1 but en L1 cette saison) pensait faire partie des cadres, voire des meubles à Bordeaux. Formé aux Girondins, le défenseur central est titulaire depuis six ans déjà au sein de la charnière. Souvent ralenti par les blessures, l'enfant du pays pensait compter autant pour ses dirigeants que pour les supporters Marine et Blanc. Mais alors que plusieurs de ses coéquipiers ont prolongé leur contrat en janvier (Fernando et Jussiê en particulier), Planus, s'étonne de ne pas avoir été approché alors que son bail prendra fin en juin 2011.
M. Planus – «si j'étais une priorité, j'aurais déjà prolongé»
Seul l'attaquant argentin Fernando Cavenaghi se retrouve actuellement dans la même situation. «Ils doivent négocier par ordre alphabétique. Ou alors ils ont perdu mon numéro de téléphone… Si je passe en dernier, c'est à moi de décrypter le message. S'agit-il d'un oubli pur et dur ? Ça peut arriver. Ne suis-je plus une priorité ? Si je l'étais, j'aurais déjà reçu une proposition ou prolongé» , a déduit Planus dans les colonnes de L'Equipe ce jeudi. Alors que les offres de clubs huppés n'ont jamais afflué pour lui malgré ses qualités reconnues, le Bordelais se plaint depuis plusieurs années de ne pas être suffisamment médiatisé.
Le voici désormais délaissé par son club de toujours. «Je peux resigner à tout moment pour cinq ans et finir ma carrière à Bordeaux ou bien partir en juin. Si je pars, ce sera à la fin de cette saison, pas à la fin de mon contrat» , a-t-il prévenu. «Je veux quand même laisser un minimum d'indemnités à Bordeaux, afin de récompenser le club de m'avoir formé» , s'est-il positionné sans rancune. Le défenseur a par ailleurs précisé qu'il ne se voyait pas jouer dans un autre club français. Son appel dépassera-t-il les frontières ou Planus se retrouvera-t-il dans la même situation que Marouane Chamakh l'été prochain ?