De retour à un bon niveau depuis le début de l'année 2010, en témoigne son très bon match face à l'Olympique de Marseille la semaine dernière en demi-finale de la Coupe de la Ligue, malgré la défaite (1-2 ap), André-Pierre Gignac vient de subir un sérieux coup d'arrêt. Victime d'une déchirure musculaire aux adducteurs, l'attaquant du Toulouse Football Club sera tenu éloigné des terrains entre trois et quatre semaines, ce qui lui fera manquer le 16e de finale de Coupe de France face à Brest ce mercredi, les trois prochaines rencontres de Ligue 1 de sa formation et très vraisemblablement le match amical face à l'Espagne le 3 mars prochain, seul galop d'essai de l'équipe de France avant la publication de la liste des 23 joueurs retenus par Raymond Domenech pour la Coupe du monde.
«On m'a aussi reproché de l'avoir fait souffler»
Malgré ce coup dur, l'ancien Lorientais préfère relativiser. «C'est peut-être un mal pour un bien. Cette coupure va au moins me permettre de bien pouvoir récupérer et de continuer à me soigner. Je reviendrai plus fort» , a promis l'international tricolore. Mais cette blessure fait néanmoins grincer quelques dents dans la ville rose. Son entraîneur, Alain Casanova, est aujourd'hui accusé de ne pas avoir su ménager son joueur, qui traîne ces douleurs aux adducteurs depuis quatre mois maintenant. «Je n'ai aucun regret ! Vous avez senti qu'il n'était pas bien, vous ? Non, il était comme d'habitude, s'est défendu l'entraîneur du TFC en conférence de presse ce mardi. Vous pensez qu'on ne l'a pas suffisamment économisé ? Pourtant, on m'a reproché de l'avoir fait souffler en Coupe d'Europe.» Gignac a effectivement pris part à toutes les rencontres de championnat depuis le début de la saison, soit 23 matchs. Ajoutez à ce chiffre 5 rencontres d'Europa League, un match de Coupe de la Ligue et 7 sélections en équipe de France, cela fait déjà 36 rencontres disputées par l'attaquant toulousain en 2009-10.
«Il se blesse comme cela peut arriver à n'importe quel autre joueur, a poursuivi Casanova. Sa déchirure peut venir d'un geste brutal, d'un changement de direction, ou de sa pubalgie… Je ne sais pas. Cette blessure prend un peu plus d'importance pour vous car c'est un joueur majeur avec un nouveau statut. Mais quand Didot, Cetto ou nos gardiens se sont blessés, c'était aussi très important pour moi ! Toutes les blessures sont préjudiciables.» Arrivé au cours du mois de janvier, le Turc Colin Kazim ne sera pas de trop pour compenser l'absence du buteur toulousain. A lui de prouver qu'il a les épaules pour faire oublier l'international tricolore et prouver que les Violets ont eu raison de miser sur lui cet hiver.