Laurent Blanc fêtera ce dimanche son 100e match en Ligue 1 sur le banc des Girondins de Bordeaux à l'occasion de la réception des Verts lors de la 24e journée de Ligue 1. Après deux défaites consécutives (4-2 à Rennes en Ligue 1 et 2-0 à domicile contre l'AS Monaco en Coupe de France), les Marine et Blanc ont déclenché une vague de critiques à dix jours de l'un des rendez-vous les plus importants de la saison en 8es de finale de la Ligue des Champions contre l'Olympiakos Le Pirée. L'entraîneur bordelais a reconnu lui-même avoir été surpris par la baisse de régime de ses joueurs. «Je n'ai pas senti venir les choses parce qu'à l'entraînement, j'ai vu les joueurs impliqués, appliqués, et pas revenus de vacances avec cinq kilos de trop. Il faut réagir parce qu'en 2010 les résultats comptables ne sont pas bons (5 points sur 12 possibles en Ligue 1) et pas à la hauteur de ce que l'on avait l'habitude de faire» , a-t-il expliqué en conférence de presse.
Les médias ont la mémoire courte
Visiblement touché par les titres de la presse ces derniers jours, le coach bordelais s'est montré très surpris par l'ampleur des critiques des médias sportifs français. «Quand je lis certains journaux, je me dis que les journalistes sont d'une tristesse incroyable. Il est vrai qu'il faut repartir et revoir certaines choses, on en est tous conscients, joueurs et staff, mais il n'y a pas de sinistrose à avoir. Il faudrait que je montre le bilan sur 2009 pour rappeler que nous sommes l'équipe qui a pris le plus de points à domicile et à l'extérieur. A la mi-saison ce bilan était exceptionnel avec notamment 2,67 points de moyenne à domicile. On ne va pas s'en excuser» , a déclaré celui que l'on présente déjà comme le futur sélectionneur de l'équipe de France.
Leader avec 3 points d'avance sur Montpellier, les Girondins de Bordeaux ont encore une énorme marge avant de voir apparaître le début d'une quelconque crise sportive. Laurent Blanc sait d'ailleurs qu'il peut compter sur un effectif de grande qualité mais qui devra malgré tout réagir dès dimanche à Chaban-Delmas. «A nous, staff technique, de faire comprendre aux joueurs qu'il faut réagir vite parce que ces derniers ne sont pas devenus des mauvais ou des moins que rien en seulement un mois» , a expliqué, un peu agacé, le technicien des Marine et Blanc.