Cantonné à la CFA depuis son retour au Paris Saint-Germain cet hiver, Mateja Kezman (30 ans, 2 apparitions en L1 cette saison) a tendance à trouver le temps long. «Ne pas être dans les 18 c'est un peu déprimant et dans ces moments-là on ne se sent pas comme un joueur important» , explique mercredi l'attaquant, revenu de son prêt au Zénith Saint-Petersbourg, dans les colonnes du Parisien. Et d'assurer qu'il est prêt à se contenter d'un rôle de joker. «On a des bons attaquants comme Mev (Mevlut Erding), Guillaume (Hoarau) ou Peguy (Luyindula) donc je ne m'attends pas à être titulaire, poursuit Kezman. D'ailleurs je ne suis pas apte pour un match entier, avoue le Serbe. Mais aujourd'hui je me sens prêt à aider l'équipe pendant vingt à trente minutes. Je suis en forme et en confiance.»
Alors que le club de la capitale est encore engagé sur deux tableaux (Championnat + Coupe de France), l'entraîneur Antoine Kombouaré sera-t-il sensible à l'offre de services de celui qui fut trois fois meilleur buteur d'Eredivisie sous les couleurs du PSV Eindhoven (2011,2003 et 2004) ? Rien n'est moins sûr pour l'heure. «Il travaille et s'il n'est pas dans le groupe, c'est ce que c'est encore trop tôt. Mais il y a de bonnes choses» , déclarait l'entraîneur parisien la semaine passée.
Hiérarchie bien établie
Il y a peu de chances que le vent tourne dans l'immédiat. Le Paris Saint-Germain est déjà bien fourni dans le secteur offensif, que ce soit sur le terrain avec la paire Mevlut Erding-Guillaume Hoarau, ou sur le banc avec Péguy Luyindula et Jean-Eudes Maurice, oublié dans la liste établie par Kezman. Sans compter Ludovic Giuly, milieu très offensif régulièrement appelé à jouer les deuxièmes attaquants. Difficile dans ces conditions d'espérer bousculer la hiérarchie. Malgré cette rude concurrence, Mateja Kezman s'efforce de garder la foi, confessant son espoir de retrouver une place sur le banc face à Toulouse, samedi pour la 25e journée de Ligue 1. Sous contrat jusqu'en 2011, le joueur acheté 4,2 millions d'euros n'a sans doute pas fini de prendre son mal en patience.