Pour Nolan Roux, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. L'an dernier, l'attaquant n'avait joué que 22 minutes en Ligue 2, sous les couleurs du Racing Club de Lens. Cette année, le jeune avant-centre a changé de club, optant pour le Stade Brestois, et sa carrière a pris un nouvel envol. En 23 matches, la fine gâchette a déjà fait trembler les filets adverses à douze reprises. Sélectionné chez les Bleuets pour la première fois, le canonnier a donné un nouveau sens à l'expression «Tonnerre de Brest» et contribué grandement au superbe parcours des Bretons, solides dauphins du leader caennais et bien partis pour retrouver l'élite après une vingtaine d'années de purgatoire.
Alors que Lens et Brest s'affrontent mercredi à Bollaert en 8e de finale de la Coupe de France, l'entraîneur sang et or, Jean-Guy Wallemme, avoue son étonnement quant à cette éclosion subite de Nolan Roux. «Même s'il s'agit de quelqu'un qui est très adroit devant le but, son efficacité est tout de même surprenante, a reconnu le coach lensois durant son point de presse d'avant-match. Surtout qu'il n'avait joué qu'en CFA. C'est tant mieux pour lui.»
Wallemme se justifie
Et tant pis pour Lens, alors ? Jean-Guy Wallemme n'est pas de cet avis. «On n'a pas laissé partir ce garçon parce qu'il manquait de qualité mais parce qu'il réclamait du temps de jeu, explique l'entraîneur artésien. Au vu de notre effectif, cela aurait été difficile pour lui d'en trouver cette saison. La meilleure possibilité pour lui était de trouver un club de Ligue 2. Il l'a trouv酻
Assurant que jamais Lens n'avait remis en cause les qualités de buteur de l'ancien pensionnaire de la Gaillette, Jean-Guy Wallemme doit néanmoins s'attendre à croiser un joueur revanchard, ce mercredi soir à Bollaert. «Ce qui m'a déçu, c'est de ne pas participer aux entraînements de l'équipe première en fin de saison. Jouer en CFA ne me dérangeait pas. Mais j'aurais apprécié de continuer à côtoyer le groupe pro» , rappelle Nolan Roux, dans un entretien à La Voix des Sports. Sans se poser de questions, avec la même assurance qui le caractérise face au but, celui dont l'idole n'est autre que Jean-Pierre Papin rêve de jouer un tour de cochon à son club formateur, qui n'avait pas cru bon de le conserver.