le 19/02/2010 à 12h20

Blanc garde plusieurs fers au feu

Laurent Blanc se laisse du temps pour décider de son avenir.
C'est devenu le principal feuilleton de la fin de saison en Ligue 1 : que va faire Laurent Blanc la saison prochaine ? S'il se garde évidemment de trancher, l'entraîneur des Girondins de Bordeaux livre quelques clés quant aux critères qui présideront à son choix. Décryptage.

Objet de conjectures quant à son avenir, Laurent Blanc sera-t-il encore l'entraîneur des Girondins de Bordeaux la saison prochaine ? Sondé à ce sujet par L'Equipe vendredi, le Président avoue son ignorance, mais estime qu'il serait prématuré d'annoncer quoi que ce soit à cette époque de la saison. «Prolonger maintenant ne sert à rien, prévient Blanc, sous contrat jusqu'en 2011. Si quelqu'un peut me dire aujourd'hui ce que je vais faire demain, il est très fort! Je ne le sais pas encore moi-même.» Favori de la Fédération française pour la succession de Raymond Domenech, Laurent Blanc pourrait également voir un ou plusieurs grands clubs européens lui déclarer leur flamme prochainement.

Au cours de ce même entretien, le champion du monde 98, tout en nuances, laisse d'ailleurs entendre qu'il se verrait bien franchir sous d'autres cieux un nouveau palier, même s'il sait que les places sont chères. «Comparé à celui des joueurs, le marché des entraîneurs est plus réduit, relève-t-il. Il est donc beaucoup plus difficile pour un jeune entraîneur sans grande expérience comme moi. Je nourris beaucoup d'ambitions. Mais je sais que pour les réaliser, il me faudra obtenir encore plus de résultats. Car mes trois ans à Bordeaux m'ont conforté dans l'idée que je n'exercerai pas longtemps ce métier très usant.»

Bordelais jusqu'au bout ?

Laurent Blanc est lucide : il a compris qu'en football, les cotes se font aussi vite qu'elles peuvent se défaire. Alors qu'il effectue sa troisième saison à la tête des Marine et Blanc, l'homme à la touillette ne laisserait certainement pas passer la chance de se voir confier les rênes d'un représentant du gotha continental si elle se présentait cet été, voire l'été prochain. «Trois ou quatre ans» dans un même club constituent un cycle suffisamment long, argumente-t-il ( «après, il y a une usure de ton message» ). Le «ou» permet à Blanc, malin, de se ménager la possibilité d'honorer ses engagements bordelais jusqu'au bout. Quant à la FFF, qui souhaiterait boucler la succession de Raymond Domenech avant le 30 avril, elle n'aura sans doute pas été ravie du contenu de cette interview…

Par Patrick Juillard, le 19/02/2010 à 12h20
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