le 24/02/2010 à 11h58

Clasico : le préfet pète les plombs

Le préfet de la région PACA craint des "fous furieux" au Parc.
Alors que le dispositif de sécurité autour du «clasico» n'a toujours pas été accepté par les supporters de l'OM, le préfet de la région PACA a brutalement mis les pieds dans le plat pour mettre en garde le camp marseillais. Des propos sans nuance peu propices à une préparation sereine de la rencontre de dimanche au Parc des Princes. Le point sur ce dossier bouillant.

A quatre jours de la manche retour du «clasico» entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille, la tension vient de monter de plusieurs crans, côté coulisses. Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas les présidents de clubs, leurs joueurs ou leurs supporters, qui jettent de l'huile sur le feu, mais un représentant de l'Etat, censé assurer le maintien de l'ordre. Alors que les autorités ont déjà fixé le nombre de supporters olympiens autorisés à prendre place au Parc des Princes à 1.500, le dispositif de sécurité du déplacement n'est toujours pas l'objet d'un consensus. Face à cette confusion, le préfet de la région PACA, Michel Sappin, a pris la parole mardi devant la presse afin de mettre en garde tous les fans du club marseillais qui envisagent de faire le déplacement dans la capitale.

«Les supporters doivent comprendre que toutes ces mesures sont prises dans leur intérêt et pour leur intégrité, a déclaré M. Sappin. Un véritable danger pèse sur eux : des supporteurs parisiens veulent se faire des supporteurs marseillais. Selon des renseignements très précis, des risques de guet-apens et d'affrontement existent. Soit les supporteurs marseillais se plient aux règles de sécurité, soit ils ne viennent pas. Nous faisons ça dans leur intérêt. Au Parc des Princes, ils auront affaire avec un certain nombre de types qui sont des fous furieux.» Des déclarations sans nuance aucune et peu propices à calmer les esprits. Pour le moins étonnant de la part d'un haut fonctionnaire supposé oeuvrer pour le maintien de l'ordre.

«C'est le bordel !»

Ces propos à l'emporte-pièce ne devraient pas calmer les supporters marseillais. Après la réunion tenue mardi matin à la Préfecture de police, l'un d'eux, cité par Le Parisien, étalait les griefs. «C'est le bordel, résume cet ultra. Les supporteurs de l'OM veulent bien monter à Paris, mais sans escorte policière. Et le club a demandé si on peut alléger le dispositif.» Une nouvelle réunion prévue jeudi matin devrait permettre d'en savoir plus. Les autorités et en particulier le ministère de l'Intérieur, sur la sellette après les débordements du match aller reporté, ont en tous cas laissé filtrer leur nervosité. Pas forcément bon signe avant la rencontre de dimanche, dont on connaît déjà une statistique, celle des frais de sécurité. Ils se monteront à 250.000 euros.

Par Patrick Juillard, le 24/02/2010 à 11h58
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