Sous le maillot d'Arsenal, il est considéré comme le meilleur latéral droit d'Angleterre. Depuis 2007 maintenant, Bacary Sagna fait les beaux jours des Gunners. Mais pas encore vraiment ceux de l'équipe de France. Celui qui est devenu titulaire du poste chez les Bleus après le départ en retraite forcé de Willy Sagnol ne parvient pas vraiment à faire l'unanimité en équipe nationale et les avis sont toujours partagés à son sujet. L'ancien Auxerrois est pourtant un élément de base du dispositif de Raymond Domenech. Depuis sa première apparition en bleu le 22 août 2007 en Slovaquie, Sagna n'a plus quitté l'équipe de France. Malgré un nombre de sélections (16) qui commence à devenir intéressant, le Gunner semble toujours un peu bridé lorsqu'il enfile le maillot frappé du coq et ne parvient toujours pas à exprimer tout son potentiel.
«Toujours la cible des critiques»
L'ex-Auxerrois reste pourtant incontournable aux yeux de Domenech. Sagna a ainsi été le joueur le plus utilisé par le sélectionneur tricolore lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2010. Si les changements ont été nombreux au cours de cette campagne difficile, lui n'a pas bougé. Le latéral droit d'Arsenal, lassé des critiques et des doutes émis à son sujet, n'hésite pas aujourd'hui à exprimer publiquement son ras-le-bol et estime que son statut de titulaire en club comme en sélection devrait lui valoir un autre traitement. «Les critiques ont toujours été dures à mon égard. Je suis un défenseur avant tout. Mon but, c'est de bloquer mon couloir» , a tenu à rappeler l'international tricolore sur RMC.
«Depuis mes débuts, on veut absolument faire ressortir mon coté offensif, a poursuivi le protégé d'Arsène Wenger. Même quand j'ai été irréprochable défensivement, je suis toujours la cible des critiques. Je ne comprends pas vraiment.» S'il n'est jamais complètement passé au travers en équipe de France, on attend tout de même d'un joueur, performant avec son club, qu'il le soit au moins autant en sélection. Face à l'Espagne mercredi, Sagna connaîtra vraisemblablement une 17e cape. L'occasion est belle de prouver face au champion d'Europe en titre et grand favori de la prochaine Coupe du monde de convaincre une partie des sceptiques.