Les supporters du Paris Saint-Germain livrent un spectacle pathétique depuis plusieurs semaines, un spectacle totalement indigne et indéfendable dans un pays dit civilisé. Le feu a été irrémédiablement mis aux poudres dimanche dernier avec le coma d'un supporter parisien, lynché au pied du Parc des Princes. Comme si cela ne suffisait pas, une dizaine de supporters du PSG ont tenté ce jeudi une attaque contre le siège parisien de l'actionnaire du club, Colony Capital, accusé de tous les maux du club ! Selon le quotidien Le Parisien, les assaillants ont tenté sans succès d'entrer dans l'immeuble et se sont ensuite retranchés au pied des remparts.
Les ministres n'ont pas de mot assez fort
Après avoir brûlé une partie de la façade à l'aide de fumigènes, les individus ont été chassés par la police. Deux d'entre eux, âgés de 19 et 21 ans, ont été interpellés puis placés en garde à vue. Peu avant, les ministres étaient sortis du bois pour condamner fermement l'attitude irresponsable des supporters déviants. «Il n'y a pas de mot assez fort pour les caractériser. Ils s'entretuent, ce sont des énergumènes, des cinglés, des fous» , a lâché le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, sur l'antenne d'Europe 1, indiquant qu'il n'hésiterait pas à dissoudre certains groupes de supporters, qualifiés de «barbares» par la Secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade. «Rouer de coups un homme jusqu'au coma et le laisser pour mort sur le pavé, c'est de la sauvagerie à l'état pur. Il faut stopper net cette violence» , a-t-elle jugé.
De son côté, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a annoncé jeudi vouloir tendre «vers la tolérance zéro» pour lutter contre les dérives des supporters, des «gens un peu débiles mentaux» . Elle a aussi demandé à tous les responsables français de s'associer à son effort. MAM s'est réjoui «de voir que les dirigeants du PSG ont pris aujourd'hui la mesure des risques pour leur club et le football» et attend que «les responsables des clubs, de la Ligue et de la Fédération s'impliquent totalement et prennent également eux aussi les décisions nécessaires» , a-t-elle réclamé au micro de RTL. Les derniers incidents ayant eu lieu en dehors du Parc, le problème ne relève pourtant plus des dirigeants du football mais bien du gouvernement. A lui désormais de prendre ses responsabilités.