le 05/03/2010 à 13h38

La Ligue 1 n'attire plus les foules

Grenoble est le club de L1 qui accuse la plus forte baisse d'affluence.
La Ligue 1 est plus spectaculaire que jamais cette saison, avec un record historique du nombre de buts inscrits par rencontre (2,42 par match). Et pourtant, l'affluence des stades accuse une nette érosion (-3,8% par rapport à la saison passée). Analyse d'un paradoxe.

La Ligue 1 vit actuellement un drôle de paradoxe. Depuis deux saisons et la fin de la domination sans partage de l'Olympique Lyonnais, le suspense est revenu et la qualité du spectacle s'en ressent positivement. Cette saison offre pour l'heure une moyenne de 2,42 buts par match, soit le meilleur chiffre de l'histoire de l'élite hexagonale. Et pourtant, le public boude les stades. Selon les chiffres publiés vendredi par L'Equipe, le Championnat de France souffre d'une baisse de fréquentation de 3,8% par rapport à la saison dernière. Si l'on se penche sur les chiffres, on s'aperçoit que certains clubs tirent la statistique globale vers le bas.

A l'image des résultats du GF38 en Championnat, le plus gros gadin est pour Grenoble, avec un énorme -18% au Stade des Alpes. Le Paris Saint-Germain ne brille pas non plus, et le taux de remplissage du Parc des Princes s'en ressent, passant de 86 à 75% cette saison. Même le Vélodrome, pourtant davantage gâté, affiche un taux de remplissage en baisse, de 87 à 83%. Comme Gerland passe de 91 à 86%, les Girondins de Bordeaux sont le seul «gros» à conjurer la morosité : Chaban-Delmas a vu son taux de remplissage bondir de 71 à 85% en quatre ans.

Un phénomène «européen»

Les causes de cette tendance dépressive sont multiples, et vont au-delà du cas particulier de chaque club : les difficultés économiques persistantes (le chômage à un niveau record depuis 10 ans en France), l'effet "repoussoir" des incidents impliquant des supporters et le froid très rude de cet hiver ne doivent pas être oubliés dans l'analyse. Du reste, et même si cela ne consolera certainement pas les responsables de la LFP, la Ligue 1 n'est pas le seul Championnat à souffrir. Cette chute des affluences est un phénomène «européen» . L'Italie a vu le nombre de spectateurs chuter de 4,4%, l'Angleterre de 4,1%, l'Espagne de 2,6%, et l'Allemagne, pays le moins touché, de 0,9%. On ne peut donc plus dire que le football ne connaît pas la crise.

Par Patrick Juillard, le 05/03/2010 à 13h38
Ça a fait le BUZZ actuellement