le 05/03/2010 à 17h47

Tribune libre : L’équipe de France, et si c’était un piège ?

Le public a la parole pour s'exprimer sur un sujet qui lui tient à coeur. Cette semaine, Lionel Parenti, cadre immobilier de 47 ans, se veut rassurant (!) envers l'équipe de France.

Contrairement à ce que l'on peut entendre ici ou là, la situation semble dramatique mais est-elle aussi désespérée qu'on veut le penser pour notre équipe nationale ?

En effet, et si l'apparent «non-match» de mercredi contre une très bonne équipe espagnole, n'était tout simplement qu'un leurre pour mieux abattre un futur potentiel concurrent en Coupe du monde ? Un peu comme le toréro qui laisse venir sa victime et lui plante des banderilles au bon moment et au bon endroit.

L'équipe de France est-elle tombée si bas qu'elle n'arrive pas à aligner trois passes successives alors que dans le même temps nos équipes de clubs deviennent de grands clubs européens et que la plupart des joueurs ayant joué mercredi pratiquent dans les plus grands championnats ?

Raymond Domenech, quoiqu'on en dise, a accumulé assez d'expérience pour ne pas dévoiler ses plans à cent jours de la coupe du monde.

Outre le fait qu'il ait très peu joué, tout comme Franck Ribéry, Thierry Henry a fait preuve d'une trop grande faiblesse technique, inhabituelle chez lui, pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche.

Notre équipe nationale a fait preuve d'un laxisme tel qu'il n'est pas concevable que la vérité d'aujourd'hui soit celle de juin prochain. Une coupe du monde ne se gagne pas au mois de mars mais bien en juillet. L'Italie en est le parfait exemple qui vient de faire un pénible match nul contre une équipe du Cameroun qui n'est ni le Brésil ni l'Espagne. Pendant trop longtemps l'équipe de France s'est fait le chantre du champion du monde des matchs amicaux. Aujourd'hui elle a une culture de la gagne qui lui a été transmise par les générations 1984 et 1998 à l'instar des grandes nations du football qui ont prouvé par le passé que des matchs amicaux voire des éliminatoires poussifs, n'étaient pas à priori des barrières à de plus grandes ambitions.

Cette équipe d'Espagne est-elle la citadelle aussi imprenable qu'on le pense ? Sa défense a fait preuve ne serait-ce que mercredi, d'une grande fébrilité. Iker Casillas est très nerveux, Sergio Ramos incontrôlable. Les points faibles existent sans nul doute. Une équipe de France au top de sa forme, peut aisément briser l'apparente facilité de la Roja en jouant sur l'impact physique, ce que les Espagnols n'aiment pas. A ce propos, l'entrée de Djibril Cissé a été symptomatique en déstabilisant l'arrière-garde adverse assez facilement. Une équipe espagnole à priori trop forte mais n'était-ce pas voulu par le staff français ?

Les absences conjuguées de William Gallas et d'Alou Diarra ou Diaby pour ne citer qu'eux, et la présence d'un Julien Escudé définitivement pas prêt pour l'équipe de France, tout cela ajouté à la méforme d'un Franck Ribéry notamment, ont été sans doute trop lourdes de conséquence. Si Raymond Domenech n'a pas fait entrer Hatem Ben Arfa et Benoît Cheyrou c'est aussi parce que ce sont peut-être des «armes» de premier choix qu'il ne veut pas dévoiler à ses adversaires. Une coupe du monde cela peut aussi être une «guerre» psychologique.

Les grandes équipes ne gagnent pas ou peu les matchs amicaux mais bien les grandes compétitions internationales. L'équipe de France sait aujourd'hui le faire.

Lionel PARENTI, cadre immobilier (47 ans)

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Par Tribune Libre, le 05/03/2010 à 17h47
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