Il ne s'agit pas du «pitch» d'un épisode de Chapeau melon et bottes de cuir, mais bien de l'avenir de Manchester : les Red Knights (chevaliers rouges), ont pour ambition est de venir au secours des Red Devils. Issus de la haute finance, ces supporters fortunés ont pour point commun leur sincère passion pour Manchester United. En bons gestionnaires amoureux de la tunique rouge, les «chevaliers» préparent une offre de rachat, lassés qu'ils sont de voir leur club chéri plombé par les montagnes de dettes (plus de 800 millions d'euros !) contractées depuis sa prise de contrôle en 2005 par l'actuel propriétaire, le milliardaire américain Malcolm Glazer. Révélé en début de semaine, le projet s'est d'abord heurté au mépris poli de l'actuelle direction, qui assurait encore récemment que le club n'était «pas à vendre» .
La presse anglaise a depuis levé un coin du voile sur ce drôle de «raid» en préparation. L'affaire semble tout ce qu'il y a de plus sérieux. Le Times rapporte vendredi que 60 investisseurs font partie du tour de table en vue de cette tentative de prise de contrôle de Manchester United. Un porte-parole du groupe, qui comprend notamment Keith Harris (ancien président de la Ligue anglaise de football) et Jim O'Neil (économiste de Goldman Sachs), déclare avoir reçu des marques d'intérêt de très bonne qualité. Reste à savoir à quel prix l'affaire pourrait se conclure ?
La recherche du «juste prix»
Les «chevaliers rouges» n'ont pas encore confirmé le chiffre avancé par la presse, selon laquelle ils se seraient engagés à rassembler 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d'euros environ). «Aucune discussion particulière n'a eu lieu sur la valeur de Manchester United» , a déclaré le groupe dans un communiqué. La transaction ne se fera que si le prix est «juste et raisonnable. Chaque penny dépassant le juste prix qui va dans la poche des Glazers est de l'argent en moins qui pourrait être dépensé pour mettre le club sur une base financière solide après un éventuel rachat.» En 2005, la famille Glazer avait déboursé près de 790 millions d'euros pour prendre possession du club, à la grande désapprobation de la majorité des supporters.