Aucun Madrilène n'avait sérieusement envisagé l'élimination. Le Real rêvait tout haut de cette finale programmée le 22 mai dans son antre de Santiago Bernabeu. Mais Lyon a coupé l'herbe sous le pied des stars merengue et des 254 millions d'euros investis par leur président Florentino Perez sur le marché l'été dernier. La désillusion est à la mesure des espoirs suscités. «Au revoir la Ligue des champions, au revoir Pellegrini» , titre le site de Marca. «Rêves brisés par millions» , lance El Mundo. «L'échec se perpétue» , constate As. «Ridiculo Galactico» , jubile Sport. D'un optimisme débordant avant la rencontre, les Madrilènes n'ont pas «sous-estimé leur adversaire mais ils ont laissé des opportunités aux Lyonnais qui coûtent cher en Champions League» , selon Marca.
Lloris adulé, Ronaldo et Pellegrini pointés du doigt
«La réalité est sombre : deux des trois objectifs de Madrid se sont évanouis contre Alcorcón (en Coupe d'Espagne) et Lyon. Ce constat tranche avec la vantardise de Pellegrini (nous sommes le meilleur Real depuis quinze ans)» , constate As. «Fiasco pour la sixième année consécutive. Après une première mi-temps pleine d'occasions manquées, l'Olympique s'empara de la situation et poignarda le Real en plein coeur avec un but de Pjanic» , raconte El Mundo. «Échec et frustration pour le Florentino Madrid. Et une pluie de pierres sur Manuel Pellegrini» , embraye le quotidien national.
L'avenir s'annonce compliqué pour l'entraîneur du Real, mais aussi pour le stars madrilènes recrutées à prix d'or. «300 millions d'euros à la poubelle» , cela fait beaucoup pour le quotidien catalan Sport qui s'est délecté des malheurs des troupes de la capitale, en se payant en particulier Cristiano Ronaldo. «Ridicule (…) Malgré cent millions d'euros et la promesse de gagner beaucoup de titres (…) CR9 n'a pas convaincu. Son individualisme excessif n'est pas un exemple pour ses coéquipiers et ne permet pas au Real de jouer en équipe.»
En revanche, Marca a apprécié la prestation du gardien lyonnais Hugo Lloris, pourtant chahuté durant la première demi-heure. «Kaká s'est trouvé face à l'un des plus grands gardiens du moment. Sobriété, rarement pris en défaut sur sa ligne, courageux dans ses sorties et auteur des reflexes incroyables. Lloris a montré les capacité d'un gardien quasi-parfait.» Au contraire, «ce n'était pas la soirée de Gonzalo Higuain» , ajoute Marca. Mais au-delà de ses individualités décevantes, le Real est peut-être tout simplement maudit puisqu'en six confrontations, il n'a jamais réussi à battre Lyon !