Si l'on avait dit à Mevlut Erding (23 ans, 22 matches de L1 cette saison, 9 buts) qu'au moment d'accueillir Sochaux pour le compte de la 28e journée, le Paris Saint-Germain, sa nouvelle équipe, serait devancée au classement de la Ligue 1 par son club formateur, l'attaquant n'aurait certainement pas cru son interlocuteur. Ce sera pourtant le cas, samedi, au Parc des Princes, entre des Sochaliens (13e, 35 points) et leurs suivants parisiens (14e, 34 points). Interrogé sur le sujet en conférence de presse, l'international turc a pris le parti d'en rire, sans toutefois perdre le sens de l'ambition.
«Je pensais pourtant les avoir aidés à se maintenir (rires). Je suis content que ça se passe bien pour eux, même si certains de mes amis là -bas me chambrent un peu en me disant que Sochaux (13e, 35 points) est devant le PSG (14e, 34 pts) au classement. Mais attention car la saison n'est pas terminée» , a rappelé Erding. A l'aller, le 1er novembre dernier, il n'y avait pas eu photo entre les deux équipes, les Parisiens s'imposant (4-1) à Bonal, grâce notamment à … Erding et conjurant, pour un temps seulement, la fameuse crise.
Egoïste, Mevlut ?
Dans le dur à l'image de son club, Mevlut Erding n'a plus trouvé le chemin des filets depuis le 31 janvier dernier (défaite à Lyon 2-1). Samedi dernier, à Lens, il n'avait pas été loin de mettre un terme à sa mauvaise série, mais la barre transversale l'en avait empêché. Critiqué pour son égoïsme (comme si un avant-centre devait être altruiste par nature), l'attaquant entend faire taire ses détracteurs et ne gamberge pas. «Nous les attaquants, on ne met pas au fond toutes les occasions que nous avons depuis six ou sept matches. J'ai connu des moments comme ça dans ma jeune carrière mais le plus important est de ne pas perdre confiance. Je ne suis pas inquiet car j'ai des occasions à chaque match» , a rappelé le Turc. Souvent, les ex-joueurs du PSG marquent contre leur ancienne équipe. Mevlut Erding ne cache pas son désir d'inverser les rôles.