A l'approche du choc des Olympiques entre Marseille et Lyon, dimanche au Vélodrome à l'occasion de la 29e journée de Ligue 1, l'ancien président de l'OM Bernard Tapie a voulu rappeler à tout le monde qu'il était en quelque sorte le parrain de Jean-Michel Aulas dans le milieu très fermé du football. «Nos deux sociétés étaient sur les mêmes marchés à Lyon. Je trouvais déjà à l'époque qu'il s'agissait d'un type formidable. Lui avait envie de rentrer dans le milieu du football. Il tournait autour, il en mourait d'envie» , raconte Tapie dans les colonnes de La Provence.
Si Aulas avait écouté Tapie…
«Du coup, à mon niveau, j'ai fait ce qu'il fallait pour le mettre en place. Je lui ai fait rencontrer les décideurs, on a fait quelques conférences ensemble. Et il s'est retrouvé à la tête du club» , poursuit-il. Il suffit parfois d'une bonne rencontre. Mais se retrouver à la tête d'un club ne garantit en rien la victoire. Heureusement pour l'OL, Aulas avait non seulement la passion, mais aussi la compétence. «Il a pris un club qui était une épave et il en a fait le numéro un en France» , constate Tapie. S'ils peuvent remercier Aulas pour le travail accompli depuis plus de vingt ans, les supporters lyonnais devraient aussi vénérer Tapie pour l'avoir «installé» au club, selon ses propres mots.
Mais le seul président français à avoir soulevé la grande coupe d'Europe a malgré tout un reproche à faire à son poulain. Selon lui, Aulas a fait une erreur qui lui a coûté la victoire sur la scène continentale. «Je lui ai dit à plusieurs reprises de ne pas vendre ses meilleurs joueurs pendant deux saisons consécutives. Il ne m'a pas écouté, notamment l'année où l'OL possédait des mecs comme Essien, Malouda et compagnie. S'il ne les avait pas vendus, je suis persuadé que Lyon aurait déjà gagné la Ligue des champions» , a conclu Tapie. Ce sera peut-être pour cette année…