le 24/03/2010 à 09h43

Quevilly, c'est magique !

Les amateurs de Quevilly ont assuré comme des pros !
Le Petit Poucet a des gros biceps ! Après Angers et Rennes, l'US Quevilly a éliminé mardi Boulogne-sur-Mer (3-1) en quarts de finale de la Coupe de France. Le club de la banlieue rouennaise n'est plus qu'à un match du Stade de France, fidèle au rendez-vous de sa propre histoire.

Ils jouent en jaune et noir, évoluent en CFA et font tomber les clubs professionnels les uns après les autres : l'US Quevilly écrit cette année une de ces pages de légende dont la Coupe de France a le secret. Et que la Coupe de la Ligue, cette petite soeur nuisible, n'aura jamais, avec son tableau trafiqué et ses affiches photocopiées sur la Ligue 1. Après Angers et Rennes, c'est Boulogne-sur-Mer, certes relégable mais toujours dans l'élite, qui a subi mardi en quarts de finale la loi des amateurs normands. Et pas un succès contre le cours du jeu sur un but de raccroc. Non, une victoire nette et sans bavure (3-1) en forme de leçon de (beau) football. Avec ses nombreux recalés de centres de formation et son entraîneur (Régis Brouard) passé par le foot pro (Nîmes en l'occurrence), cette qualification avait des airs de revanche pou Quevilly.

Le héros de la soirée, Anthony Laup, milieu de terrain auteur d'un but et deux passes décisives, criait son bonheur après la rencontre. «Il me passe plein de trucs par la tête. Je ne réalise pas, c'est extraordinaire. Le football, c'est de la bombe, s'est-il exclamé au micro d'Eurosport. En plus de passer ce tour, nous avons mis la manière. Nous savions que sur une rencontre, tout était possible. Maintenant, nous allons être attendus mais en demi-finales le principal sera de pouvoir jouer ici au stade Robert-Diochon où le public est extraordinaire» , a conclu Laup, qui attend maintenant le tirage au sort des demi-finales.

Forcément une Ligue 1

Le club de la banlieue rouennaise sera fixé sur son futur adversaire dimanche. Il s'agira forcément d'une formation de Ligue 1. Avec 25 buts marqués pour un seul encaissé depuis leurs débuts dans l'épreuve, les hommes de Régis Brouard font figure d'épouvantail. A eux de garder la tête froide et de continuer à se montrer intraitables sur le terrain. A 90 minutes du Stade de France, il serait dommage de gâcher, en se dispersant, ce si joli parcours. Une habitude «historique» à Quevilly, qui s'illustre environ tous les quarante ans dans cette épreuve : finale en 1927, demi-finale en 1968 et donc (au moins) demi-finale en 2010. Les décennies passent, la Coupe de France conserve sa magie.

Par Patrick Juillard, le 24/03/2010 à 09h43
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