Comme son président Jean-Michel Aulas, l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais, Claude Puel, se sent lésé par la décision de la Ligue de repousser le match de championnat contre Grenoble (initialement avancé à vendredi avant d'être reculé à samedi sur demande des Girondins). Mais au-delà , le tacticien de l'OL n'a pas du tout apprécié les méthodes de son homologue bordelais Laurent Blanc. «Qu'on ne me parle surtout pas d'équité ou d'équilibre quand on sait comment les choses se passent derrière, quand Blanc téléphone directement au président de la Ligue pour essayer de l'influencer» , a-t-il tempêté.
Aulas a saisi le CNOSF
«Que ce dernier m'appelle dans la foulée sans que les présidents des clubs respectifs soient sollicités. Il y a une hiérarchie à respecter» , rappelle le technicien rhodanien. «Le jour du tirage au sort des quarts de finale de Ligue des Champions j'aurais aimé que les présidents et les entraîneurs s'appellent. Dans la façon dont ça se passe, ce n'est pas la première fois, on est dans notre droit. Les choses se font dans la normalité en respectant les uns et les autres. Ça ne se fait pas par derrière, en catimini» , a rouspété Puel. «On voit l'incohérence de notre calendrier et où on en est en termes de matches en retard.»
Lundi, après la finale de la Coupe de la Ligue, Bordeaux et Marseille compteront en effet deux matchs en retard à neuf journées de la fin du championnat, un scandale selon les dirigeants lyonnais. «Au-delà de notre petite affaire il y a une réflexion d'ensemble à mener et il faut arrêter ce genre de procédés» , a conclu Puel. Pour l'heure, l'OL n'a pas abdiqué, Aulas a saisi le Comité National Olympique et Sportif Français et considère toujours que le match se jouera vendredi soir. Cet épisode aura au moins eu le mérite de souder un peu plus le groupe et les dirigeants lyonnais…