Rarement un président de la Ligue de football professionnel n'aura été autant contesté. Malmené par la tentative de déstabilisation des présidents du "Big Four" de la Ligue 1 (Marseille, Bordeaux, Lyon et le PSG) qui souhaitent une nouvelle répartition du pouvoir dans le football français, le président Thiriez a également dû encaisser les critiques dans sa gestion du calendrier. L'entraîneur des Girondins de Bordeaux, Laurent Blanc, n'a pas ménagé ses efforts cette semaine pour mettre la pression sur la LFP à propos de la rencontre entre l'Olympique Lyonnais et Grenoble (30e journée de Ligue 1), initialement prévue vendredi et finalement reportée à samedi (17h00). Le coach des champions de France a d'ailleurs confirmé qu'il avait bien appelé Frédéric Thiriez pour lui faire part de son ressenti quant à la décision initiale concernant la programmation de Lyon-Grenoble. «Ce n'était pas de la faute de Bordeaux si la commission des compétitions a pris une décision très hâtive, avant notre qualification. Ils auraient dû anticiper. Ce qui me déçoit, c'est que sur le fond, tout le monde sait que l'appel de Bordeaux est légitime, alors, on parle de la forme pour noyer le poisson» , a déclaré le coach girondin.
Blanc va-t-il trop loin ?
Bordeaux a finalement obtenu jeudi soir de la commission des compétitions de la Ligue de football professionnel de déplacer le derby entre l'Olympique Lyonnais et Grenoble de 24 heures afin que les deux clubs français qui s'affrontent mardi en quarts de finale aller de la Ligue des Champions aient le même nombre de jours de récupération. Après plusieurs recours, le président rhodanien Jean-Michel Aulas a finalement lâché prise pour ne pas alimenter la polémique avant ce duel franco-français. Malgré tout, le très influant patron des Gones n'aura sans doute pas manqué de relever l'implication de Laurent Blanc dans ce dossier.
A quelques heures de la finale de la Coupe de la Ligue entre l'Olympique de Marseille et les Girondins de Bordeaux (samedi à 20h50), une question revient sur toutes les lèvres. Le coach bordelais a-t-il fait pression sur la LFP en appelant directement Frédéric Thiriez ? Souvent discret lors de sa carrière de joueur, l'ancien international tricolore semble s'être immiscé dans un dossier qui aurait dû être géré en interne par l'instance du football professionnel français. Une chose est sûre, le président Thiriez et la Ligue ont encore manqué de crédibilité dans cette affaire.