La presse française consacre une bonne partie de ses pages sportives à la première manche de la confrontation «franco-française» des quarts de finale de la Ligue des Champions, remportée mardi par l'Olympique Lyonnais devant les Girondins de Bordeaux (3-1). «Comme un vrai Lyon» , titre L'Equipe. Le quotidien sportif national salue un match qualifié de «lumineux» , d' «intense» et de «spectaculaire» . Et maintenant ? Le journal ne cache pas son impatience : «vivement mercredi prochain !» , pour le match retour à Bordeaux. Le Parisien ne fait pas un constat très différent : «Lyon surclasse Bordeaux» , clame le quotidien francilien, sous une photo de Lisandro.
Auteur de deux des trois buts de son équipe, l'Argentin manquera le match retour, pour accumulation de cartons jaunes. Le joueur albiceleste barre également la Une de France Soir, pour qui l'OL a pris «une option» mardi soir. Deux titres réservent une place particulière à ce choc entre les deux derniers vainqueurs du Championnat de France. Il s'agit du Progrès et de Sud-Ouest, les quotidiens régionaux rayonnant respectivement sur la région lyonnaise et la Gironde.
Un penalty très sévère
Non sans ironie envers les hommes de Jean-Louis Triaud, Le Progrès use d'une métaphore viticole pour qualifier la domination de l'équipe locale. «L'OL avait plus de bouteille» , titre le quotidien rhodanien. «L'OL n'est pas encore en demi-finale de la Ligue des Champions, mais sa formidable prestation d'hier soir frappée du sceau du talent et de la bravoure lui autorise beaucoup d'espoirs» , estime le journal, qui salue un Lloris «aux accents de Thierry Omeyer» et reconnaît que le penalty du break lyonnais était «très sévère» … Tout comme le carton jaune reçu par Lisandro, pour une faute qualifiée d' «imaginaire» .
Côté aquitain, les mines ne sont évidemment pas aussi réjouies. «La pente sera raide» , explique Sud-Ouest. «Nettement battus par des Lyonnais déchaînés dans un sommet offensif et spectaculaire, les Girondins gardent un petit espoir de qualification grâce au but inscrit par Chamakh» , peut-on lire dans ses colonnes. Et de regretter notamment que la défense ait «craqué» , sans toutefois encaisser en fin de match un quatrième but potentiellement fatal. «Ces occasions manquées et les suspensions de Govou et surtout Lisandro au retour, vont permettre à Bordeaux de vivre avec l'espoir de tout renverser dans les huit prochains jours» , conclut Sud-Ouest, soulagé qu'un certain suspense demeure.