Le manager d'Arsenal, Arsène Wenger, a confirmé vendredi les craintes de nombreux observateurs à propos de William Gallas (32 ans, 26 matches de Premier League cette saison, 3 buts). Le défenseur aux 78 sélections en Bleu, dont la blessure au mollet s'est réveillée mercredi soir en Ligue des Champions, devrait être indisponible jusqu'à la fin de la saison, ou presque. «Gallas en a aura pour plus que trois semaines, je dirais cinq semaines, a déclaré le technicien français au cours d'un point de presse. C'était un pari (de le faire reprendre contre Barcelone mercredi soir en C1) qui n'a pas payé et c'était une erreur, oui. Il pourrait revenir plus vite, mais je donne cinq semaines car trois semaines c'est un minimum et nous devrons faire plus attention avec lui» , a reconnu Wenger.
Le coup de gueule de Domenech
Pour rappel, William Gallas avait déjà été éloigné ces sept dernières semaines pour une blessure au mollet gauche. Sa rechute, qui équivaut donc à une saison terminée ou presque, entretiendra sans aucun doute la polémique naissante sur sa rentrée mercredi, jugée par beaucoup prématurée. Jeudi, en petit comité, devant le Conseil fédéral de la FFF, Raymond Domenech, aurait violemment taclé le staff médical et sportif des Gunners, regrettant le retour trop précoce de son défenseur axial.
Car les Bleus sont concernés au premier chef : William Gallas sera-t-il en mesure de participer à la Coupe du monde ? Et, si oui, dans quel état ? Le Championnat d'Angleterre prenant fin le 11 mai, le joueur trentenaire ne devrait pour ainsi dire pas refouler les pelouses cette saison. L'ancien Marseillais débuterait ainsi le Mondial le 11 juin face à l'Uruguay avec dans les jambes les trois matchs amicaux de préparation (face au Costa Rica, à la Tunisie et à la Chine). William Gallas manquera donc de rythme. «Un joueur qui n'est pas en état de jouer le 18 mai ne viendra pas à la Coupe du monde. Je ne lui demande pas d'avoir joué des matchs, seulement d'être en état de s'entraîner, de se préparer» , a prévenu Raymond Domenech. Gouverner c'est prévoir : si le sélectionneur fait ce qu'il dit, la recherche d'un plan B doit déjà battre son plein. La tâche ne s'annonce pas facile : le plus crédible des remplaçants de William Gallas, Sébastien Squillaci (FC Séville), enchaîne également les blessures depuis le mois de janvier.