le 04/04/2010 à 11h46

Bordeaux peut-il s’en relever ?

Les Bordelais Ciani et Gourcuff accusent le coup en ce moment.
En une semaine, Bordeaux a pratiquement tout perdu : la finale de la Coupe de la Ligue, son quart de finale aller de Ligue des Champions et sa place de leader en championnat. Les Girondins peuvent-ils s'en relever ? Pour Laurent Blanc, le club aquitain est aujourd'hui «au fond du trou». Diarra et Carrasso ne sont pas de cet avis.

Bordeaux a probablement touché le fond lors de cette 31e journée de Ligue 1. Battu 2-1 sur sa pelouse par Nancy, le club aquitain a perdu son fauteuil de leader du classement, une semaine après s'être incliné en finale de la Coupe de la Ligue et quatre jours après sa lourde défaite en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Pour Laurent Blanc, son équipe est aujourd'hui au fond du trou. «A nous de rectifier le tir, car on n'a pas le droit d'abandonner. On peut dire que l'on est au fond du trou, mais en tenant un discours direct, on peut aussi espérer obtenir une réaction, estime l'entraîneur des Girondins. J'attends donc avec impatience le match de mercredi (le quart de finale retour de Ligue des Champions face à Lyon, ndlr).» Après avoir perdu 3-1 à l'aller, les Bordelais devront sortir le match parfait s'ils veulent renverser la vapeur et se qualifier pour les demi-finales de la C1. Mais les coéquipiers d'Alou Diarra en sont-ils capables ?

«Le beau Bordeaux, c'est fini !»

Marqué par la défaite subie face à Nancy, le capitaine bordelais veut encore y croire. A l'inverse de son entraîneur, le milieu de terrain ne voit pas encore son équipe au fond du trou. Mais il a tout de même l'impression que le mal est profond. «Avec le niveau actuel que l'on a, on ne peut pas espérer mieux. On est trop fragile, trop fébrile, et on peut perdre contre n'importe qui, juge l'international tricolore. Je ne sais pas si c'est physique ou psychologique, mais il faut rapidement trouver la réponse, parce que sinon, on ne pourra pas espérer atteindre nos objectifs. Cette défaite nous touche beaucoup moralement, mais on n'est pas au fond du trou, car on est capable de réagir.» Une réaction que souhaite également Cédric Carrasso. Le portier bordelais se veut lui beaucoup plus optimiste. L'ancien Toulousain est persuadé que les Marine et Blanc possèdent les armes pour montrer un nouveau visage. Un visage beaucoup plus guerrier.

«Le mal n'est pas si profond, et j'ai une confiance énorme en ce groupe, qui est extraordinaire, souligne le troisième gardien de l'équipe de France. Il va falloir maintenant que chacun se regarde bien dans la glace, et qu'on arrête de s'apitoyer. On est capable d'autre chose, et de redevenir cette équipe efficace, car on n'est pas là pour faire joli : le beau Bordeaux, ok, mais c'est fini !» Comme le demandait Alou Diarra, les Girondins doivent, après les beaux discours, montrer des actes maintenant. Face à Lyon mercredi, on aura probablement un début de réponse. Même si la qualification n'est pas au bout, les Aquitains devront quitter cette rencontre avec l'impression d'avoir tout donné. Histoire de ne rien regretter. Et de reprendre de la confiance avant de se déplacer à Paris en championnat puis de recevoir à nouveau l'OL. L'heure n'est plus à la réflexion pour les Bordelais. Si les Girondins ne veulent pas tout perdre cette saison, c'est maintenant ou jamais qu'il faut relever la tête.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 04/04/2010 à 11h46
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