le 05/04/2010 à 16h23

Halilhodzic avait tout prévu pour le Mondial

Vahid Halilhodzic a payé les pots cassés à la CAN 2010
Courroucé par son éviction de la sélection de Côte d'Ivoire, Vahid Halilhodzic n'est pas optimiste pour la suite des évènements. Selon lui, son travail et son plan pour réussir une bonne Coupe du monde sont tombés à l'eau, son successeur Sven-Goran Eriksson n'aura pas le temps de réconcilier certains des meilleurs joueurs.

Viré manu-militari de son poste de sélectionneur de la Côte d'Ivoire pour ne pas avoir remporté la CAN 2010, Vahid Halilhodzic n'a toujours pas digéré son éviction. L'ancien entraîneur du PSG notamment regrette que ses efforts et son plan tout tracé pour le Mondial soient tombés à l'eau pour des raisons «politiques» . «Nous avons disputé 23 matchs sans défaite et après le 24e match que nous perdons dans des circonstances bizarres (2-3 contre l'Algérie en quarts de la CAN), je suis licencié. Ça doit être une première dans l'histoire du football. La semaine dernière encore, Didier Drogba m'a appelé pour m'apporter son soutien» , a raconté Halilhodzic à RMC.

V. Halilhodzic – «certains joueurs ne veulent pas jouer ensemble»

Comment coach Vahid aurait-il procédé lors de la prochaine Coupe du monde ? «L'objectif, c'était de vaincre le Portugal, faire match nul contre le Brésil et gagner contre la Corée du Nord avec le plus de buts possibles. Ainsi, nous aurions terminé premiers du groupe et nous aurions évité l'Espagne en huitièmes. Tout était prêt ! Une Coupe du monde ne se prépare pas en deux jours mais en six mois. J'avais élaboré une stratégie pour profiter des faiblesses du Brésil. Malheureusement, ça ne servira à rien» , a-t-il regretté. «En Afrique du Sud, on n'aurait rien eu à perdre et tout à gagner. Ce statut d'outsider nous allait comme un gant, on aurait pu faire une grande Coupe du monde» , a expliqué Halilhodzic.

Son successeur Sven-Goran peut-il récupérer la stratégie établie par coach Vahid ? Une hypothèse que le coach déchu peine à croire. «On avait instauré un système de fonctionnement digne des meilleures équipes de la planète et tout cela s'est envolé ! (…) L'équipe est composée de grands joueurs mais que ce n'est pas encore une grande équipe. Certains des meilleurs joueurs ne veulent pas jouer ensemble. Mon travail, c'était de surmonter cela, de faire en sorte qu'il y ait un esprit d'équipe. En trois ou quatre mois, j'aurais eu le temps de réparer ces fractures. Avec le nouvel entraîneur, ce ne sera pas le cas car il n'aura que 20 jours pour préparer le Mondial» , a-t-il asséné. Ces propos devraient rapidement tomber dans l'oreille des joueurs. Eriksson devra donc les convaincre qu'un bon parcours est toujours possible.

Par Nicolas Lagavardan, le 05/04/2010 à 16h23
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