le 16/04/2010 à 15h55

Le Vélodrome prépare son lifting

Le Stade Vélodrome peut actuellement accueillir 57.000 spectateurs.
Douze ans après sa rénovation pour la Coupe du monde 1998, le Stade Vélodrome va de nouveau subir des travaux de rénovation. Au terme de ceux-ci, l'enceinte phocéenne verra sa capacité passer à 65.000 places, toutes couvertes. Le point sur ce dossier qui concerne au premier chef les supporters de l'OM.

Le Stade Vélodrome va changer de peau. L'enceinte phocéenne, deuxième de France en matière de capacité, va être agrandie… et couverte. Ce «Vél'» new look sera en mesure d'accueillir 65.000 personnes mieux abritées des caprices des éléments, et notamment du mistral qui sévit régulièrement sur la capitale provençale. A l'occasion du lancement de la procédure de consultation publique, obligatoire sur un chantier de cette ampleur, l'échéancier des travaux a été dévoilé. Le chantier doit débuter en juin 2011 pour s'achever en juin 2014. L'ensemble des tribunes recouvert. Pendant la durée du chantier, le stade demeurera utilisable, mais sa capacité sera ramenée à 42.000 places (chiffre équivalent au nombre actuel de ses abonnés). Le stade serait ainsi prêt pour l'Euro 2016… Si la France décroche l'organisation de l'événement (réponse le 28 mai).

L'épineuse question du financement

Un jury tranchera en juillet entre deux projets architecturaux, l'un conduit par le groupe de BTP Bouygues et l'autre par Vinci. Reste la question du financement. Interrogé sur le sujet, le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, n'a pas nié les difficultés, avant de livrer la principale piste à l'étude. «Il est question de trouver un partenariat public-privé pour que l'argent public ne soit pas seul à être mis dans cet immense projet» , a déclaré l'ancien ministre. Un programme d'urbanisation du site, avec des espaces commerciaux et hôteliers, est prévu.

Intéressés au premier chef, les supporters n'ont pas manqué de réagir, rappelant que, lors de la précédente rénovation de leur stade, avant la Coupe du monde 1998, ils n'avaient pas été associés aux décisions. «J'ose espérer que parmi les membres du jury, il y a des gens qui ont une vraie compétence en matière de construction d'infrastructure sportive» , a ainsi souhaité Michel Tonini, vice-président des Yankees. «On est dans la ville de France où il y a le moins d'interdits de stade, on a montré que l'on était des interlocuteurs responsables et censés, j'espère que vous en tiendrez compte» , a de son côté insisté Franck Peyronel, de l'association des Winners. L'avenir proche nous dira si les décideurs marseillais ont retenu les leçons du passé en la matière.

Par Patrick Juillard, le 16/04/2010 à 15h55
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