le 22/04/2010 à 18h03

Gourcuff accuse la presse

D'ordinaire consensuel, Yoann Gourcuff tape du poing sur la table.
Le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux, Yoann Gourcuff, s'en prend aux médias. L'international tricolore les accuse d'avoir instauré un climat «négatif» autour du club et cherché des «petites bêtes» pour le «déstabiliser» . Extraits d'une sortie aussi inhabituelle que remarquée.

La perspective d'une saison sans titre ni trophée délie les langues du côté des Girondins de Bordeaux. Jeudi, Yoann Gourcuff (23 ans, 28 matches de L1 cette saison, 6 buts), s'en est vivement pris aux médias, accusés d'avoir mis une pression excessive sur le club. «La presse, la saison passée, vous étiez plus sur le dos de Lyon. Cette année, c'est Bordeaux qui en prend pour son grade. Tout cela crée une atmosphère, un climat. On a perdu de l'enthousiasme à cause de vous» , a pesté le meneur de jeu des Girondins, d'ordinaire plus policé et consensuel dans ses déclarations. Et l'international tricolore de préciser ses griefs : la presse chercherait des «petites bêtes» pour «déstabiliser» le club.

L'incertitude Blanc

Si le champion de France en titre prend bien la précaution de ne pas mettre les mauvais résultats sur le dos des journalistes, ces derniers se voient reprochés d'avoir instauré un climat «négatif» au Haillan. «Tout autour du centre d'entraînement, on sent un climat, une atmosphère, différents de la saison passée et ça, c'est en partie lié à ce que vous pouvez dire ou écrire» , a estimé le n°8 des Marine et Blanc. On rappellera à Yoann Gourcuff que c'est une déclaration d'un certain Jean-Pierre Escalettes à propos de son entraîneur, Laurent Blanc, et non un article de presse, qui a contribué à mettre le club sur des mauvais rails. Relancé à ce sujet, le milieu de terrain a convenu que l'incertitude sur l'avenir de son coach pesait sur le club.

Reste à savoir si cette sortie incisive de Yoann Gourcuff relève du simple coup de gueule ou d'un malaise plus profond. L'intéressé préfère ne pas en dire davantage. «Aujourd'hui, on ne peut plus parler car il y a toujours de l'interprétation des propos. Moi, j'ai parlé de ma relation avec le coach et tout de suite, cela a été interprété par vous et par d'autres qui ont dit que j'allais partir. C'est dommage. Dans le vestiaire en tous cas, il y a toujours cette envie de bien faire et on essaye de ne pas trop calculer ce que vous pouvez dire» , a conclu Gourcuff. A cinq journées de la fin du Championnat, et alors que le club vise une place européenne, Bordeaux paraît toutefois plus proche de la crise de nerfs que de la sérénité.

Par Patrick Juillard, le 22/04/2010 à 18h03
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