le 25/04/2010 à 11h27

Bordeaux : Triaud lâche ses joueurs

Jean-Louis Triaud ne reconnaît plus son équipe.
La dixième défaite de la saison concédée par Bordeaux samedi soir à Lorient (1-0) est celle de trop pour Jean-Louis Triaud. Déçu et profondément vexé, le président des Girondins ne se gêne pas pour faire connaître à ses joueurs le fond de sa pensée.

Laurent Blanc et Jean-Louis Triaud ont-ils vu le même match samedi soir au Moustoir ? Pas sûr. Pour l'entraîneur des Girondins, la défaite de Bordeaux à Lorient (1-0) relève avant tout d'un manque de chance évident et du talent du portier adverse, Lionel Cappone. «Le constat, c'est que sur ce match, Bordeaux méritait au moins de prendre un point. Notamment en première période, on manque de chance, il y a les arrêts du gardien... On aurait pu ouvrir le score. Mais rien ne nous sourit en ce moment et à la moindre opportunité, l'adversaire la concrétise en but», réagissait, abattu, le champion du monde 98 après ce nouveau revers concédé en Bretagne, le dixième de la saison déjà en championnat. De son côté, le président bordelais ne partageait pas du tout le même avis que son entraîneur.

«Une équipe de vétérans»

Pour Jean-Louis Triaud, les Girondins n'ont rien fait à ses yeux pour éviter cette nouvelle défaite. La défaite de trop à l'évidence pour le dirigeant aquitain, très remonté au coup de sifflet final. «J'ai plus vu ce soir une équipe de vétérans qu'une équipe de Ligue 1. Il va falloir que les joueurs se parlent et qu'ils décident ensemble de ce qu'ils veulent pour cette fin de saison. A eux de corriger le tir pour sortir de cette spirale négative. S'ils s'y plaisent… Parce que là, j'ai l'impression d'avoir affaire à tout sauf à une équipe de compétiteurs jouant le haut de tableau en première division», estimait Triaud. Difficile de faire plus clair.

Le triste visage affiché par les Marine et Blanc après l'ouverture du score de Kevin Gameiro en début de seconde période n'a visiblement pas échappé au président bordelais. Volontaires et offensifs avant la pause, les coéquipiers de Yoann Gourcuff, victime d'une élongation à la cuisse et sorti à la mi-temps, ont complètement sombré une fois menés au score. Au niveau de l'état d'esprit, les Bordelais n'y sont plus et semblent avoir rendu les armes. A quatre journées de la fin du championnat plus un match en retard à disputer à Valenciennes, les Marine et Blanc peuvent pourtant toujours croire à la Ligue des Champions. Mais on dirait que ce sentiment les a abandonnés depuis un moment maintenant. Jean-Louis Triaud n'a pas mis longtemps à s'en rendre compte.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 25/04/2010 à 11h27
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