le 26/04/2010 à 16h51

Bordeaux a trouvé ses coupables

J.-L. Triaud explique pourquoi les Girondins ont lâché prise
Comment expliquer l'inexplicable et brutale chute de Bordeaux en cette année 2010, après un exercice 2009 triomphant ? Les Lecteurs de Maxifoot et le président des champions de France Jean-Louis Triaud ont la même lecture des évènements. Pour eux, la chance, Escalettes et Blanc n'ont rien à voir avec les malheurs des Girondins.

La semaine dernière, le meneur de jeu des Girondins de Bordeaux, Yoann Gourcuff, avait tenté d'expliquer les malheurs de son équipe par la pression excessive portée par les journalistes cette saison. Si ses propos lui ont attiré les foudres de son entraîneur Laurent Blanc notamment, force est de constater que son plaidoyer n'a pas non plus convaincu son président Jean-Louis Triaud ni les supporters. Lors d'un récent sondage publié sur le site Maxifoot.fr, nous vous demandions qui est le premier responsable de la descente aux enfers de Bordeaux ? La réponse est claire et nette puisque sur les 9 008 lecteurs ayant répondu à l'appel, 72,7% (6 550 votes) pointent directement du doigt les joueurs.

J.-L. Triaud – «les joueurs se sont trahis»

Seuls 13,6% (1 228 votes) jugent le président de la FFF Jean-Pierre Escalettes (qui a avancé prématurément le nom de Laurent Blanc comme successeur possible de Raymond Domenech à la tête des Bleus) comme le premier fauteur de trouble, contre 6,9% (623 votes) pour Laurent Blanc et 6,7% (607 votes) pour la presse. Alors que Blanc se plaint de l'attitude et du rendement de ses joueurs depuis plusieurs semaines, Triaud lui a emboité le pas dimanche en expliquant avoir «plus vu une équipe de vétérans qu'une équipe de Ligue 1» contre Lorient samedi (1-0), puis lundi dans les colonnes de L'Equipe en jugeant que «les joueurs se sont trahis eux-mêmes. Au lieu de réagir de façon responsable et solidaire, tout le monde s'est dispersé et a perdu confiance.»

«Certains ont été déstabilisés par tout ce qui tourne autour du club. D'autres pensent à la Coupe du monde ou à leur avenir...» Des propos qui semblent répondre directement à ceux de Gourcuff. Ce lundi en conférence de presse, aucun Girondin n'a contredit Triaud. «C'est un président qui nous aime, qui est tout le temps avec nous, il a eu ce discours pour nous piquer un peu» , a commenté le latéral gauche Benoît Trémoulinas. «Ça prouve qu'il aime l'équipe. Quand vous êtes durs avec certains joueurs ou certains individus, ça veut dire que vous les aimez» , a embrayé Blanc. L'inexplicable descente aux enfers a donc une explication et un coupable : les joueurs.

Par Nicolas Lagavardan, le 26/04/2010 à 16h51
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