L'Olympique Lyonnais n'est plus qu'à quelques heures d'un rendez-vous capital. Conscients de l'enjeu, les joueurs du président Jean-Michel Aulas sont malgré tout apparus plutôt décontractés lundi à l'image du défenseur central brésilien Cris (32 ans, 30 matches en Ligue 1 cette saison, 4 buts), qui a rassuré tous les supporters lyonnais au sujet de la gène qu'il ressentait au genou et à la hanche. «Tout va bien, je me sens parfaitement prêt pour ce match. J'ai vraiment très envie de jouer cette rencontre exceptionnelle à Gerland» , a-t-il confié en conférence de presse. Les Gones ont profité du report de la rencontre de la 34e journée de Ligue 1 face à l'AS Monaco pour effectuer un stage de trois jours dans l'Ain pour s'oxygéner l'esprit. «On s'est retrouvé loin des turpitudes de la ville et on est même allé à la pêche» , a poursuivi le défenseur de l'OL.
Aller au bout du rêve
Depuis la défaite du match aller en Allemagne (1-0), le club rhodanien a pris le temps de méditer sur ce qui avait fait défaut à Munich et les points à améliorer pour renverser la situation à Gerland. L'entraîneur lyonnais, Claude Puel, semble lui convaincu de la capacité de réaction de son équipe. "On est tout à fait capable de renverser n'importe quelle formation européenne à condition de jouer notre jeu. Celui de l'aller, ce n'était pas le nôtre. Je pense qu'ils peuvent même regretter de ne pas avoir su creuser davantage l'écart. Cela laisse des possibilités mais il faudra faire abstraction du contexte pour ne se focaliser que sur ce qu'il faut faire", a déclaré le technicien lyonnais. A l'Allianz Arena, le club rhodanien avait livré un match courageux qui n'avait pas suffi à combler son déficit d'expérience en comparaison avec une formation bavaroise en course pour un cinquième sacre dans cette compétition.
Une chose est sûre, avec le soutien du public, les Gones sentent que l'exploit est à portée de main même s'il faudra trouver un juste milieu entre la raison et l'envie débordante d'écrire une nouvelle page de l'histoire du club. Le défenseur brésilien Cris a d'ailleurs rappelé tout l'enjeu d'une telle rencontre. " Les gens disent qu'avec cette demi-finale, on est déjà dans l'histoire, mais on ne veut pas s'arrêter là . Dans une carrière, ça n'arrive pas souvent. Même s'il y a une grosse équipe en face, tout le monde rêve d'aller en finale. On doit profiter de ce moment, c'est l'heure", a confié le patron de la défense lyonnaise. Le décor est désormais planté.