le 29/04/2010 à 12h20

La réponse du gouvernement aux hooligans

Pour éteindre le feu, le gouvernement a dissous sept associations
Pour lutter contre les hooligans qui sévissent dans et autour des stades de Ligue 1, le gouvernement a pris une mesure radicale. Sept associations de supporters ont été dissoutes par François Fillon et Brice Hortefeux, parmi lesquelles cinq du Paris SG, une de Lyon et une de Nice.

La bataille rangée entre supporters d'Auteuil et de Boulogne qui a fait un mort au pied du Parc des Princes le 28 février dernier après le match PSG – OM (0-3), ne sera donc pas restée sans réponse. Au-delà du club de la capitale, le gouvernement en a profité pour faire le ménage parmi les groupes de supporters du championnat de France. Sept associations ont en effet été dissoutes par autant de décrets du ministère de l'Intérieur, signés du Premier ministre François Fillon et du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Publiées ce jeudi dans le Journal Officiel, ces mesures ont été motivées par des actes de violence reprochés à ces associations à l'occasion des rencontres de Ligue 1 cette saison.

C. Uldry – «on se prive d'interlocuteurs»

Le Paris Saint-Germain est le club le plus touché avec cinq dissolutions, trois associations d'Auteuil et deux de Boulogne : le Paris 1970 la Grinta, les Supras Auteuil 91, les Authentiks, le Commando Loubard et Milice Paris. Mais le coup de filet inclut aussi la Brigade Sud de Nice ainsi que la Cosa Nostra de l'Olympique Lyonnais. Une vague sans précédent, puisque seules deux associations avaient été dissoutes jusqu'à présent, les Boulogne Boys et la Faction Metz en 2008. Par ailleurs, plus de 600 supporters sont visés par une interdiction de stade, Hortefeux prônant la tolérance zéro et des interdictions systématiques pour tous les fauteurs de trouble.

Le porte-parole des Supras Auteuil 91, Christophe Uldry, a évidemment accueilli la nouvelle avec regrets. «Je suis déçu mais pas surpris. La plupart des associations en France n'a rien à se reprocher à part d'allumer quelques fumigènes. Il n'y avait pas besoin de ça. Dès qu'on se prive d'associations, on se prive d'un maillage en tribunes et d'interlocuteurs avec les pouvoirs publics» , a prévenu Uldry au micro d'Itélé. Que vont devenir désormais les membres des associations dissoutes, arrêteront-ils d'aller au Parc pour autant ? Si les interdictions risquent de pleuvoir, les autres pourront toujours rejoindre les associations encore en place, ou agir en indépendants...

Par Nicolas Lagavardan, le 29/04/2010 à 12h20
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